La centrale de Gravelines sous le feu des critiques
•« Déficiente dans l’analyse de la situation. » En critiquant l’organisation de la centrale nucléaire de Gravelines, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a apporté, mercredi dernier, de l’eau au moulin des détracteurs de l’atome. Du 12 au 14 octobre, une s© 20 minutes
«Déficiente dans l’analyse de la situation. » En critiquant l’organisation de la centrale nucléaire de Gravelines, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a apporté, mercredi dernier, de l’eau au moulin des détracteurs de l’atome. Du 12 au 14 octobre, une série d’alarmes s’étaient déclenchées lors de travaux de maintenance sur le réacteur nº 6 : 58 des 235 salariés (EDF et entreprises prestataires) examinés ensuite ont montré des traces « légères » de contamination par des poussières radioactives. En cause : un défaut du système de ventilation. « La moindre exposition peut avoir un effet, estime Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire. Surtout s’il s’agit de poussières, qui ne sont pas forcément évacuées du corps. » La direction de la centrale précise que la contamination de chaque salarié représente moins d’un centième du total admis durant toute une année. En guise de suivi, ceux-ci verront donc son relevé de contamination légèrement étoffé. Reste tout de même à tirer les leçons de l’incident, alors que l’ASN a stigmatisé dans son rapport « la prise en compte trop tardive d’une alarme en salle de commande » et un « défaut de culture de radioprotection. » Sortir du nucléaire a sa réponse : « EDF a mis en place un plan d’économies qui rogne sur le budget de maintenance, ce qui expose les salariés à des risques inacceptables. » Olivier Aballain