Les commerçants demandent plus de flics
Ils n'en peuvent plusGabriel THIERRY
Ils n'en peuvent plus
. Les commerçants de la rue Jules-Guesde,
à Wazemmes, se plaignent d'une insécurité récurrente depuis un an. « Ça se dégrade à vitesse grand V, confie l'un d'entre eux. Ce n'est pas un discours sécuritaire, il y a réellement eu un changement. » Trafics de drogue et menaces : les commerçants craignent que « la réputation de Wazemmes ne soit faite » et affirment subir une perte de 40 % le dimanche, le jour du marché.
Aujourd'hui, une réunion est prévue à la mairie. La deuxième, pour faire le bilan, après que Roger Vicot (PS), l'adjoint chargé de la sécurité, « s'était engagé à la présence quasi permanente de la police municipale ».
Mais ce sera sans les commerçants : leur représentant, Gérard Oriol, va sécher la réunion. Parce qu'elle ne se déroulera pas salle Philippe-Noiret, mais beaucoup plus loin, à l'hôtel de ville. « On a un boulot, explique Gérard Oriol. On doit être respectés : je n'ai été averti que lundi et le soir, je ne peux pas laisser ma femme seule. »
Pourtant, la position des commerçants, qui veulent un poste de police, est en ligne avec celle de la mairie. Celle-ci martèle depuis des années qu'il manque 400 policiers dans le district. « Si on pouvait revenir à la police de proximité, nous y serions favorables », indique Roger Vicot. Un voeu pieu : la création d'une nouvelle unité territoriale de quartier (Uteq) « n'est pas envisagée », indique la police. W