Les glaces Dagniaux font boules de neige
•Qui aurait imaginé que le glacier privilégié des communions et des mariages de la métropole aurait bientôt pignon sur rue à Paris ? Dagniaux va ouvrir sous peu une boutique dans la capitale. Un signe d’expansion pour le glacier nordiste haut-de-gamme, qui© 20 minutes
Qui aurait imaginé que le glacier privilégié des communions et des mariages de la métropole aurait bientôt pignon sur rue à Paris ? Dagniaux va ouvrir sous peu une boutique dans la capitale. Un signe d’expansion pour le glacier nordiste haut-de-gamme, qui annoncera en septembre un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros. Les directeurs généraux associés, Vincent Martin et François Joncquez, ont réalisé un sacré développement depuis le rachat de l’entreprise à la famille Dagniaux en 1995 : celle-ci réalisait alors 1,5 million d’euros de CA et accusait 130 000 E de pertes. On est désormais loin de la pâtisserie que Lucien Dagniaux installa dans le Vieux-Lille en 1923 et dont les glaces (qui devinrent sa spécialité en 1951) faisaient saliver les restaurateurs du quartier. Depuis bientôt dix ans, la nouvelle équipe met les bouchées doubles. Dagniaux a englouti « Le sorbet de Paris », est passé de 24 à 63 salariés, de 22 parfums à 160 et à une multitude d’entremets glacés. Et en septembre, Dagniaux sortira une nouvelle gamme allégée. Le tout en conservant la fabrication artisanale. Leurs 23 glaciers utilisent fruits, crème et lait cru. « La qualité passe par le goût et par le choix », confie François Joncquez. Les restaurateurs, qui représentent la moitié du chiffre d’affaires, sont démarchés de plus en plus souvent hors du Nord ; les glaces arrivent dans les bacs de supermarchés sélectionnés. Dagniaux est même fournisseur du traiteur de luxe Fauchon, à Paris. François Joncquez tempère et parle d’essor « avec discernement ». « On est obligés de réfléchir avant de grossir, car on est très gourmands en main d’oeuvre. » C. Dijkhuis