Passionnés d’Internet, mais les pieds sur terre. Depuis Tourcoing, Emmanuel, Camille et Anthony ont créé « Dofus », un jeu de rôle interactif sur le Web. Comme dans beaucoup d’autres jeux vidéo, il faut atteindre un but et, pour cela, affronter des monstres... On peut y jouer à plusieurs, créer des alliances, le tout en temps réel. Le projet a reçu le soutien de plusieurs institutions tels que le conseil régional, le Centre national de la cinématographie (CNC) et l’Agence française pour l’innovation (Anvar), qui a été séduite par l’enjeu technique. Après deux ans de mise au point, « Dofus » est en ligne depuis huit mois et il a déjà été récompensé par deux prix lors du Flash festival de Paris. Aujourd’hui plus de 25 000 joueurs français, belges, suisses, et même canadiens s’y rencontrent... Le trio créateur a pourtant pris un minimum de risques : « Nous ne sommes pas simplement partis d’une envie. Nous avons fait une étude de marché, et il est clair qu’il y a une demande », explique Emmanuel. En s’appuyant sur une technique qu’ils maîtrisent bien, le flash (ils dirigent une agence Web depuis trois ans à Tourcoing : ankama.com), ils ont pu créer un jeu plus rapidement qu’en utilisant la trois dimensions et, surtout, quasiment autofinancer leur projet. Pour Philippe Eric, ingénieur à Digiport, une agence métropolitaine spécialisée dans le développement des nouvelles technologies, « Dofus » pourrait même devenir rapidement une « jolie réussite ». Caroline Montaigne