Le passage à haut niveau de danger
Pour la bonne cause. Les barrières du « PN 16 » se sont baissées plus souvent qu'à l'accoutumée hier matin. Ce passage à niveau de La Chappelle-d'Armentières a été choisi pour une journée de prévention des accidents prévue de longue date, mais qui fa...Olivier Aballain- ©2008 20 minutes
Pour la bonne cause. Les barrières du « PN 16 » se sont baissées plus souvent qu'à l'accoutumée hier matin. Ce passage à niveau de La Chappelle-d'Armentières a été choisi pour une journée de prévention des accidents prévue de longue date, mais qui fait écho au drame d'Allinges (74) du 2 juin dernier.
Durant trois heures, Réseau ferré de France (RFF), la SNCF et la police nationale ont distribué les bons conseils aux automobilistes venus y franchir la ligne Lille-Dunkerque. Avec 11 000 véhicules par jour sur la route et 121 trains sur le rail, le PN 16 est l'un des plus surveillés des 1 072 croisements rail-route de la région. « Une vingtaine de passages similaires sont répertoriés. Ils ont tous des barrières, mais les usagers les contournent parfois », expliquent Marie-Paule et Gérard, agents SNCF.
Au volant, Brigitte le jure : elle ne « prend jamais de risque » lorsque la barrière s'actionne. Mais une de ses connaissances a perdu la vie sur un passage à niveau. Plus loin, une infirmière de campagne bloque une camionnette sur la voie en empruntant un sens interdit... « Je suis pressée, et si je ne tourne pas là, je perds cinq minutes... » Yves Jouanique, directeur régional de RFF, est fataliste : « Si tout le monde respectait le code de la route, il y aurait zéro accident. Ce n'est pas le cas, il faut s'adapter. » On renforce la signalétique. Ou on crée un contournement : le « PN 16 » doit disparaître en 2011. Mais selon Michel Boudoussier, directeur régional SNCF, « un tel aménagement coûte deux million d'euros en moyenne. »