CULTURELe N-Lab, ovni du coworking consacré aux musiciens à Lille

Lille: Le N-Lab, ovni du coworking consacré aux musiciens

CULTURECet endroit unique et collaboratif accueille chanteurs et musiciens de tous poils…
Cours de chant au N-Lab, à Lille.
Cours de chant au N-Lab, à Lille. - M.Libert / 20 Minutes
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Le N-Lab a ouvert en août à Lille.
  • Les salles sont louées et le matériel est mutualisé.
  • L’endroit suscite l’émulation entre les musiciens.

La musique, c’est encore mieux à plusieurs. Lassé de donner des cours de guitare tout seul dans son coin, un Lillois a décidé de transposer le concept du coworking à la musique. le résultat, c’est N-Lab, un endroit « collaboratif de création, d’apprentissage et de partage » comme le définit lui-même Nicolas Melliet, le maître des lieux.

Location et mutualisation

Son local est situé au 19, rue du Plat, à deux pas des principales rues commerçantes de Lille. Le gros matou qui ronfle en vitrine attire l’œil sur le rez-de-chaussée de 25m2 où Nicolas donne désormais ses cours de guitare. Au sous-sol, une pièce de 15m2 a été aménagée en studio de répétition dans lequel trônent, entre autres, amplis, batterie et table de mixage. « Le matériel est mutualisé et les deux salles peuvent être louées, soit par des groupes qui cherchent un endroit pour répéter, soit pour des cours de chant par exemple », explique Nicolas.

Ingénieur en électronique de formation, ce trentenaire en a eu assez de bosser pour un sous-traitant de gros groupes de défense. « Je ne savais pas a quoi servaient les composants que je fabriquais alors j’ai tout plaqué et j’ai suivi ma copine en Nouvelle-Zélande ». De retour en France, il a fait une école de musique avant de commencer les cours de guitare à domicile.

« Ça fait plus professionnel ici »

Le N-Lab, il l’a ouvert pour les mêmes motivations qui ont poussé Fatima, prof de chant, à adhérer au concept : « Un appartement, ça ne se prête pas au travail et à la concentration, reconnaît-elle. Ici, c’est convivial, on rencontre des gens, il y a de l’émulation entre les musiciens. » Point de vue partagé pas Loanne, 18 ans, qui termine son 3e cours de chant : « A domicile, je ne l’aurais pas fait. Et puis ça fait plus professionnel ici. »

Plusieurs groupes ont déjà investi la cave et Nicolas a en projet de proposer des ateliers de musique assistée par ordinateur ou les services d’un ingénieur du son. « On imagine aussi des interactions entre les utilisateurs du lieu pour faire, pourquoi pas, des concerts. Et même un petit festival avec les commerçants du coin pour faire un peu vivre la rue », promet-il.