Il n’y a plus de camp de migrants à Norrent-Fontes. Lundi matin, les forces de l’ordre ont évacué les occupants du bidonville situé sur le territoire de cette petite commune du Pas-de-Calais, a-t-on appris auprès de la préfecture.

« En application d’un arrêté municipal, une opération de mise à l’abri s’est déroulée sur le camp de Norrent-Fontes », peut-on lire dans le communiqué envoyé, lundi matin, par la préfecture du Pas-de-Calais.

« Des conditions indignes d’insalubrité »

Selon les services de l’Etat, la population de ce camp était composée de 85 migrants Erythréens qui vivaient « dans des conditions indignes d’insalubrité […] sous le contrôle de passeurs ». Depuis cet emplacement, ils « tentaient quotidiennement de monter dans les camions stationnés sur les aires d’autoroute de Saint-Hillaire-Cottes et de Villefleur », a précisé par ailleurs la préfecture.

Les 85 migrants, dont 19 femmes, ont été transportés dans des bus vers des centres d’accueil du département « où ils seront mis à l’abri dans des conditions dignes et pourront bénéficier d’un examen rapide de leur situation », a ajouté cette même source. Le bidonville doit être détruit dans la foulée.

Une longue histoire

L’installation d’un camp de migrants dans cette commune remonte à 2009. Il y avait déjà eu un démantèlement en 2012 à la suite d'un arrêté préfectoral pour des questions d’insalubrité. Après la destruction de la « Jungle » de Calais, la population de ce bidonville avait été estimée entre 200 et 300 personnes.

En 2016, le tribunal de Béthune avait débouté le maire de la commune de sa demande de démantèlement, estimant qu'« aucune solution concrète et durable pour le relogement » des migrants n’avait été proposée. Une décision confirmée en appel en avril 2017.