Coupe Davis: Lucas Pouille ou l'extension française du domaine de la lose
TENNIS•Archi-favori, le Nordiste est tombé face à Dusan Lajovic lors du premier match de la demi-finale France-Serbie...François Launay
Entre ici Lucas Pouille. Viens rejoindre le (grand) panthéon de la France du tennis qui perd. Comme Cédric Pioline, Richard Gasquet ou encore Paul-Henri Mathieu (on va pas égrener tous les noms, ça prendrait quinze lignes), le Nordiste a fait son entrée dans le palmarès des "matchs imperdables mais qu’on perd quand même" en coupe Davis.
En même temps, on aurait dû s’en douter. Annoncée comme l’immense favorite de sa demi-finale face à une équipe C de Serbie (pas de Djokovic, ni de Troicki, ni de Tipsarevic), la France a trouvé les moyens de se prendre d’entrée les pieds dans le tapis. Une habitude locale qu’on pourrait aussi étendre à plein d’autres sports.
Battu en quatre sets par le serbe Lajovic (1/6, 6/3, 6-7, 6-7), 80e joueur mondial, Lucas Pouille a au moins eu le mérite de faire entrer quelqu’un qu’on ne pensait inviter à la fête ce week-end : le suspense.
5 balles de matchs sauvées mais 70 fautes directes
Pour le reste, on pourra peut-être invoquer la pression pour expliquer le premier set totalement loupé du Nordiste qui jouait à domicile au stade Pierre Mauroy. On pourra aussi invoquer la malchance du troisième set où, alors qu’il aurait pu mener 2 sets à 1, Pouille a vu sa balle de set toucher la bande du filet avant de retomber du mauvais côté.
On pourra également invoquer le panache de la fin du quatrième set où le Français aura réussi à sauver cinq balles de match avant de s’incliner. Bref, on peut toujours trouver plein d’excuses. Même si pas grand chose n’explique les 70 fautes directes à part la pression de perdre un match quasi impossible à perdre.
Bref, encore une fois un Français n’a pas assumé son statut de favori. Pas grave car tout est encore possible ce week-end même de passer de loser à héros si par hasard le Nordiste se retouvait à jouer le cinquième match décisif...