Finie l’anarchie. La Braderie de Lille 2017 sera beaucoup plus contrôlée et sécurisée, promettent la ville et le préfet, qui tenaient un point presse commun, ce mercredi matin. Après avoir été annulé l’an dernier, cet événement, qui se tiendra les samedis 2 et dimanche 3 septembre, va connaître quelques nouveautés. La plus importante : quasiment tous les bradeux vont devoir s’inscrire au préalable et montrer patte blanche. Un retour aux origines, selon la maire de Lille, Martine Aubry.

« Rendons la braderie aux Lillois ». En raison du climat sécuritaire qui plane sur le pays depuis plusieurs mois, la maire de Lille ne veut prendre aucun risque. Le périmètre de la braderie sera un peu restreint, mais, grande nouveauté, on ne pourra plus s’installer au petit bonheur la chance sur les trottoirs pour vendre. « Rendons la braderie aux Lillois pour mieux accueillir les gens qui viennent de l’extérieur », souligne Martine Aubry. Exit les marchands de bouffe non lillois et autres commerçants non sédentaires. Les Lillois seront prioritaires pour accéder aux emplacements qui restent gratuits pour eux. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 23 août auprès de la mairie. Environ 1.500 ont déjà été enregistrées.

Une taxe pour les brocanteurs et antiquaires. Désormais, les brocanteurs et antiquaires professionnels vont devoir s’acquitter d’un titre de recette de 250 euros pour s’installer. Par ailleurs, l’espace autour de la place Jean-Baptiste Lebas ne leur sera plus réservé. « Un axe de la chine va être mis en place le long des boulevards Louis XIV et de la Liberté, jusqu’au Champ de Mars, souligne Martine Aubry. Ce dispositif permettra à ces commerçants de venir s’installer au dernier moment, sans avoir à payer au marché noir leur emplacement. Car c’est ce qui se faisait ».

Une sécurité renforcée. « Le risque terroriste n’est pas plus, ni moins important qu’ailleurs en France, mais les dernières arrestations dans la banlieue lilloise confirment qu’il faut rester vigilant », précise Michel Lalande, préfet du Nord. Ce dernier a annoncé la mise en place de 22 points d’entrée pour contrôler les véhicules des bradeux qui ne pourront pas s’installer avant le vendredi 1er septembre. En revanche, pas question de fouiller les quelque deux millions de visiteurs attendus. « C’est impossible », concède le préfet. Par ailleurs, des moyens technologiques et aériens inédits vont être mis en place pour surveiller ces deux jours de Braderie. On en saura davantage fin août.