Pas-de-Calais : Non, les migrants de Norrent-Fontes ne seront pas expulsés
JUSTICE•La mairie et les propriétaires terriens ont été déboutés en appel…M.L. avec AFP
La cour d’appel de Douai, dans le Nord, a confirmé la décision en première instance déboutant la mairie de Norrent-Fontes (Pas-de-Calais) et des propriétaires terriens qui réclamaient l’évacuation d’un camp de migrants situé sur le territoire de la commune.
Une population en baisse
Lors de l’audience du 28 février, à Douai, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, était représenté, et plusieurs migrants étaient venus assister aux débats.
Selon maître Julie Bonnier, avocate de l'association Terre d’errance qui intervient sur le camp, celui-ci ne compte plus qu’environ 90 migrants (Erythréens, Ethiopiens et Soudanais) contre 200 à 300 lors de l’audience en première instance, à Béthune, en octobre.
« Ce camp permet au moins aux migrants sur place de bénéficier d’un toit plutôt que de dormir dehors, des douches, des soins, d’être informés sur leurs droits », a-t-elle déclaré à l’AFP.
« Aucun problème avec les habitants »
« Le camp est assez largement à l’écart dans le village, donc il n’y a aucun problème avec les habitants », a affirmé de son côté Bruno Dubout, l’autre avocat de l’association, qui s’est félicité, jeudi, de la décision de la cour d’appel.
Les appelants avaient estimé, via leur avocat maître Jean-François Pambo, que l’urgence à expulser ces migrants était caractérisée, notamment en raison du risque d’incendie, et parce que les troubles interethniques s’étaient, selon eux, aggravés, prenant en exemple la mort d’un jeune Soudanais en octobre.