Nord : Le film « Chez nous » « bénéficie d’une belle sortie », selon Lucas Belvaux
POLEMIQUE•Le réalisateur Lucas Belvaux craignait des réticences concernant la programmation de « Chez nous » qui évoque la montée du FN dans une ville du Nord…G.D. avec AFP
La sortie sur grand écran de Chez nous, ce mercredi, est visiblement très attendue. « Il n’y a pas de problème, le film bénéficie d’une belle sortie », a déclaré mardi à l’AFP le réalisateur belge Lucas Belvaux, dont le film est inspiré du Front national.
« Difficultés de programmation »
Chez nous, avec Emilie Dequenne et Catherine Jacob, raconte la campagne pour les municipales d’un parti qui ressemble fortement au FN.
Alors que Lucas Belvaux évoquait la semaine passée « des difficultés de programmation rencontrées dans des municipalités du Sud-Est, là où le Front national est fort », le réalisateur, en fin de compte, n’a relevé aucun « problème » à quelques heures de la diffusion sur 235 copies de Chez nous.
Polémique avec le maire de Saint-Cloud
Mercredi dernier, une polémique avait opposé Lucas Belvaux à Eric Berdoati, le maire (LR) de Saint-Cloud, le premier accusant le second d’avoir demandé la déprogrammation de son film du cinéma municipal (Les Trois Pierrots) de cette ville. « C’est gênant, car c’est un acte politique », avait déploré Lucas Belvaux.
L’accusation avait été fermement démentie par Eric Berdoati qui s’était dit « scandalisé » par cette allégation, arguant notamment que la programmation du cinéma Les Trois Pierrots « ne relevait pas du maire, mais de professionnels qui en ont la responsabilité ».
« Une décision artistique »
Contacté par l’AFP, le GPCI (Groupement de programmation des cinémas indépendants), qui assure la programmation d’une centaine de cinémas en France, dont Les Trois Pierrots, avait confirmé les dires d’Eric Berdoati et réfuté « toute idée de déprogrammation ».
« Le film n’a pas été déprogrammé pour la simple et bonne raison qu’il n’a pas été programmé, ni affiché, ni annoncé. Il n’a simplement pas été retenu dans la programmation du mois », a déclaré le directeur du GPCI Charles Vintrou. « C’est une décision artistique mais pas politique », avait-il appuyé.
Au vu de la seule bande-annonce, Florian Philippot, vice-président du parti, s’était indigné, début janvier : « Je trouve ça proprement scandaleux qu’en pleine campagne présidentielle, (…) on sorte dans les salles françaises un film qui est clairement anti-Front national », avait-il dénoncé.