INFOGRAPHIE. Hauts-de-France: Grand soleil sur le marché de l’emploi des cadres
EMPLOI•Une étude menée par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) livre des résultats plutôt positifs…Mikaël Libert
Ce mercredi, l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) livre les résultats d’une étude menée, fin 2016, auprès de 11.000 entreprises partout en France afin de connaître leurs intentions en termes de recrutement. Les conclusions de ce sondage sont plutôt positives, tant au niveau national que dans les Hauts-de-France. Décryptage régional.
Un marché en croissance
« C’est une année record pour le recrutement d’emplois cadres », se réjouit Valérie Fenaux de l’Apec Hauts-de-France. En 2016, les entreprises de la région ont embauché 12.830 cadres. Une tendance haussière que l’on observe depuis 2013 et qui ne devrait pas s’arrêter selon l’étude. En effet, l’évolution des recrutements pour 2017 devrait être comprise entre -1 % et +9 %, ce qui correspond à des chiffres de 12.690 à 13.970 embauches.
Cette courbe ascendante s’explique par l’amélioration du « moral » des entreprises. Sur les 913 sociétés interrogées, 11 % prévoient d’augmenter leur effectif de cadres alors que 4 % pensent le réduire. Des chiffres meilleurs qu’au national avec respectivement 10 % et 5 %.
Des profils très recherchés
Le cadre commercial avec une expérience professionnelle de six à dix ans est le roi du monde. Les domaines qui se disputent le trio de tête sont le commercial, donc, l’informatique et les études recherche et développement (R & D). Ils représentent 50 % des intentions de recrutement pour 2017. « Ce sont des profils pénuriques que les entreprises peinent à trouver », assure Mickaël Evrard, consultant à l’Apec.
« A l’inverse, la communication, le marketing et les ressources humaines sont des domaines saturés », poursuit-il. Dans la finance d’entreprise, le marché est fluide. Mais globalement, l’Apec parle de plein-emploi pour les cadres avec un taux de chômage de 5 %.
Déficit d’image
Pour les entreprises de la région, dans les domaines tendus, il est d’autant plus difficile de recruter. « Il y a un vrai déficit d’image, lâche Valérie Fenaux. La volonté politique de communiquer existe, mais ils ne savent pas comment faire ».
« C’est une des premières régions à former des ingénieurs, mais ils ne restent pas », renchérit Mickaël Evrard. « On m’a déjà demandé comment on pouvait faire du sport dans une région où il pleut sans arrêt », se désole Valérie Fenaux. Il y a encore du boulot.