LOSC: Franck Passi est là pour quatre mois. Et après? Bah, on verra bien
FOOTBALL•Le nouvel entraîneur lillois a une mission très courte mais décisive: assurer le maintien du club en Ligue 1...François Launay
Lille aime le provisoire. Après avoir confié les rênes de l’équipe pendant trois mois à Patrick Collot, ex-adjoint de Frédéric Antonetti, le LOSC a décidé de le remplacer par Franck Passi qui, a priori, n’aura pas une mission beaucoup plus longue.
Le nouveau coach nordiste a été nommé pour quatre mois et pas un de plus à la tête du club. Et les dirigeants lillois n’ont aucun mal à le reconnaître. « Il peut y avoir d’autres entraîneurs à partir de juillet, prochain, c’est le scénario », lâche Marc Ingla, le directeur général du club espagnol.
« Je choisirai mon futur à partir du 30 juin », annonce Franck Passi
Alors pourquoi Passi a-t-il accepté cette mission risquée à savoir sauver la peau du club en Ligue 1 ? « J’avais un choix à faire entre rester chez moi jusqu’à la fin de la saison et attendre un nouveau club ou alors me remettre au travail tout de suite. J’ai choisi d’être entraîneur au LOSC de maintenant jusqu’à la fin de la saison. Et je choisirai mon futur à partir de 30 juin », explique le nouvel homme fort du sportif.
Reste que sa mission est semée d’embûches.Dix-septième de Ligue 1, Lille joue déjà très gros ce samedi sur la pelouse de Caen, 18e et un petit point de moins au classement. S’il a entraîné l’OM d’avril à octobre 2016, son expérience en Ligue 1 n’est pas non plus immense (16 matchs) comparée à celle de Patrick Collot, son prédécesseur (13 matchs). « Je suis en mission pour maintenir le LOSC. Il me reste treize matchs, treize finales pour y arriver », martèle le néo-Lillois.
Pas de plan B en cas de relégation
Contacté dimanche dernier par les dirigeants nordistes, Passi n’a pas hésité longtemps avant d’accepter ce challenge périlleux et court. Son droit à l’erreur est limité car l’accident industriel d’une descente surprise en Ligue 2 ne fait pas du tout partie du programme des nouveaux dirigeants lillois.
« Non, il n’y a pas de plan B en cas de relégation. On va rester positif. On va s’en sortir, on est confiant », assure Marc Ingla. Une bonne vieille méthode Coué qui pousse même le directeur général du club, ex-vice président du FC Barcelone à oser le jeu des comparaisons.
Ingla ose la comparaison avec le Barça
« Ça me ramène un peu à 2003 au Barça quand on a démarré avec un nouveau projet. On a signé Ronaldinho et d’autres joueurs On a perdu les premiers matchs au début avant de tout gagner ensuite comme la Ligue des champions en 2006 ». Sauf qu’avant de parler de victoire européenne, Lille a un maintien à aller chercher et ce sera sans Ronaldinho mais avec Franck Passi.