La mesure paraît radicale, mais elle correspond aux recommandations de l’agence régionale de Santé (ARS) et de l’académie de Lille. En raison de l’alerte de pollution aux particules, la ville de Lille a décidé mardi de suspendre les activités sportives en extérieur, dans les établissements placés sous sa responsabilité.

Les écoles primaires et maternelles sont concernées, mais également les entraînements de clubs en extérieur, comme le rapporte le correspondant de RTL dans le Nord, et toutes les activités sportives pratiquées en centre de loisirs ce mercredi.

L’épisode de pollution aux particules en cours dans les Hauts-de-France a commencé le 17 janvier.

Déjà huit jours d’alerte

Le 2e niveau, dit « d’alerte », a été atteint le 20 janvier, avec des concentrations de particules fines (PM10) qui sont restées supérieures, jusqu’au 23 janvier, à 80 microgrammes par mètre cube d’air (80 µg/m³), soit bien au-delà de la limite maximale journalière de 50 µg/m³ recommandée par l’organisation mondiale de la santé.

Les taux de particules sont en décrue depuis le 24 janvier, mais l’alerte persiste du fait de la durée d’exposition des populations. Dans ces conditions, dès le 23 janvier la préfecture indiquait que « toutes activités physiques et sportives en extérieur dans les écoles maternelles et primaires de la région » étaient interdites. Selon nos sources, les écoles lilloises ont été mises au courant mardi, par l’inspection d’académie.

La préfecture déconseille également « les activités sportives intenses en extérieur (cross) » dans les collèges et lycées.

Vers une levée d’alerte en fin de semaine

La situation pourrait évoluer assez vite, grâce à la remontée des températures (l’air froid stationné en altitude agit comme un couvercle, et ralentit l’évacuation des particules), et à l’arrivée d’une masse d’air plus agitée.

Selon les prévisions de l’organisme Atmo Hauts-de-France, l’alerte aux particules pourrait être levée à partir de jeudi dans le Nord et le Pas-de-Calais, mais pas dans l’Oise ni dans la Somme.