TRANSPORTCanal Seine-Nord : Manuel Valls veut que les travaux commencent début 2017

Canal Seine-Nord : Manuel Valls veut que les travaux commencent début 2017

TRANSPORTLe premier ministre met un coup de pression aux collectivités qui tardent à mettre la main au portefeuille…
Mikaël Libert

M.L. avec AFP

Lundi, le Premier ministre, Manuel Valls, a réaffirmé la volonté de l’État de commencer les début 2017. Le coût de cette voie navigable à grand gabarit devrait avoisiner les 4,5 milliards d’euros et elle devrait entrer en exploitation en 2023 au plus tôt.

« Tenir le calendrier »

« Il est essentiel que chacune des aux côtés de l’État afin que la société de projet puisse être créée d’ici à la fin de l’année. C’est la condition pour tenir le calendrier : débuter les premiers travaux dès l’année prochaine », a déclaré le chef du gouvernement, lors d’un déplacement en mairie de Bapaume, dans le Pas-de-Calais.

« Le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, tiendra demain une réunion importante avec les collectivités locales appelées à co-financer le projet », a précisé Manuel Valls.

« Il y a deux ans, à Arras, j’ai annoncé la relance du projet, qui se trouvait dans une impasse juridique et financière », a rappelé le Premier ministre. « Mon gouvernement a mis les bouchées doubles pour partir enfin sur des bases solides : réalisation d’une enquête publique modificative […], adoption d’une ordonnance permettant la création d’une société de projet publique, de 40 % du coût du projet, engagement des études techniques approfondies, mise au point d’un protocole de gouvernance et de financement avec les collectivités ».

Le financement du Canal Seine-Nord, qui se veut une alternative au trafic routier sur un axe économique important, est ainsi réparti : 1,8 milliard de l’Union européenne, 1 milliard de l’État, 1 milliard des collectivités et 700 millions d’emprunt.

Répartition des coûts

Parmi les collectivités, sont prévus , 210 de la région Ile-de-France ( ), 200 du département du Nord, 130 de celui du Pas-de-Calais, 100 de celui de l’Oise et 70 millions de celui de la Somme.

« Moi je suis très fier, c’est là le rôle du politique, de faire des grands projets qui vont créer de l’emploi, d’ancrer pleinement une région dans le nord de l’Europe », s’est réjoui le Premier ministre.

Longue de 107 km, située entre Compiègne et le canal Dunkerque-Escaut, la nouvelle infrastructure reliera les bassins de la Seine et de l’Oise au réseau européen à grand gabarit du nord de l’Europe. Elle empruntera en partie le tracé actuel du canal du Nord, dont les voies, actuellement de 14 à 17 mètres de large, devront être élargies à 54 mètres. Six écluses et 61 ponts routiers et ferroviaires devront être construits.