TRANSPORTSLa fraude reste la bête noire des transports lillois

Lille: La fraude reste la bête noire de Transpole

TRANSPORTSUne opération de contrôles sans précédent a été menée dans le métro lillois…
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Artillerie lourde. Mardi, de la Métropole européenne de Lille (MEL) a effectué la plus importante opération de contrôles simultanés de son histoire. Dans le viseur, les fraudeurs, qui font perdre chaque année des millions d’euros au réseau.

La ligne 1 entièrement quadrillée

Le secret devait être bien gardé pour que l’opération porte ses fruits. Mardi, entre 16h30 et 18h, la totalité des 18 stations de la ligne n°1 du métro ont fait l’objet de contrôles simultanés. En tout, ce sont près de 200 personnes qui ont été mobilisées sur le dispositif : contrôleurs, médiateurs, policiers et même des collaborateurs de Transpole habituellement employés dans les bureaux.

Pour assurer ses 10.000 contrôles journaliers en moyenne, l’opérateur regorge d’inventivité : contrôles ponctuels massifs, et opération de . Transpole compte aussi faire appliquer pleinement la , adoptée début 2016, qui sanctionne pénalement les personnes partageant la localisation des contrôleurs. « Plusieurs pages Facebook de ce type ont été fermées et nous comptons poursuivre systématiquement en justice de telles initiatives », indique Gilles Fargier, DG de Transpole.

Un « M. Fraude »

Nouvelle arme, la nomination d’un « M. Fraude » en la personne de Christophe Merlin, ex-commissaire divisionnaire. L’ancien policier reste discret sur les idées qu’il compte mettre en place. La description qu’il fait de sa mission est pourtant claire : « élaborer des stratégies pour insécuriser le resquilleur ».

L’année dernière, cette et le taux de fraude était passé de 17 à 14 %, représentant environ trois millions d’euros de pertes en moins. « La tendance est à la baisse, assure Gilles Fargier, notre objectif est d’atteindre les 10 % ». Mais verbaliser n’est pas tout, il faut aussi récupérer le fruit des amendes. Le taux de recouvrement actuel n’est que de 30 %, « notre ambition est de passer à 40 % en 2018 ».