Michel Seydoux, le président du Losc, vit des jours meilleurs en cette fin de saison. Les ratés de l’été dernier semblent déjà bien loin. L’arrivée de Frédéric Antonetti et la folle remontée lillois au classement font de lui un homme heureux.

Heureux, aussi, de retrouver le Stade de France, malgré le peu de considération qu’il a pour la coupe de la Ligue en tant normal : « J’ai gardé de bons souvenirs du Stade de France, on y a battu un record d’affluence en Ligue 1. Je me souviens d’un but d’Acimovic et un autre d’Obraniak. Des moments importants et émouvants. On y a aussi quelques habitudes. J’espère revivre une joie collective comme on a pu en connaître dans ce stade ».

La Ligue des champions au SDF

L’histoire qui lie le Losc au Stade de France est particulière. En 2005-2006, c’est la première aventure dans l’enceinte parisienne : sans stade homologué pour la Ligue des champions, Lille s’exile à Paris pour les trois matchs de poules de la C1. Avec un bien joli souvenir et une victoire de prestige face à Manchester United (1-0, but d’Acimovic).

Lille-OL délocalisé

Deux saisons plus tard, le 1er mars 2008, le club nordiste délocalise l’affiche face à l’Olympique Lyonnais, alors sans conteste le meilleur club de France. Une stratégie de communication qui vise à prouver que le Losc a les moyens de remplir un stade de 80.000 places. Opération réussie dans les tribunes, moins sur le terrain : l’OL s’impose 1-0 grâce à un but de Fred (27e journée de Ligue 1).

Cauchemar à Saint-Denis

La saison d’après, Lille réitère l’expérience face à Lyon le 7 mars 2009. Cette fois, la fête est totale dans l’enceinte parisienne : le Losc gagne 2-0 (buts de Vittek et Bastos, pour les connaisseurs) et bat le record d’affluence pour un match de championnat (78.850 spectateurs). Mais la fin de soirée tourne au cauchemar. Deux jeunes supporters lillois sont fauchés par un RER en rejoignant leur bus. L’émotion est vive dans les rangs du club nordiste, qui ne renouvelle pas l’opération l’année d’après.

Dernier match gagné

Le Losc finit néanmoins par revenir au Stade de France, le 14 mai 2011 pour la finale de la coupe de France. Les joueurs de Rudi Garcia, également en course pour le titre de champion de France, battent le PSG 1-0 grâce à un but d’Obraniak à cinq minutes de la fin du match. « Il y a de meilleurs techniciens que moi pour vous décrire ce but mais je le revois encore maintenant, confie Michel Seydoux. La joie du moment, la joie qui a suivi. J’espère revivre ça samedi. »