FOOTBALLLes commerces du stade de Lille ne sont pas très Euro

Euro 2016: Les commerces du stade de Lille ne sont pas très Euro

FOOTBALLOn leur impose des règles très strictes pour pouvoir ouvrir leurs boutiques le jour du match...
20 Minutes Lille

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Prière de se taire et de tout accepter. Pour quatre commerces situés sur le parvis du stade Pierre Mauroy, l’Euro 2016 devait être une fête. Avec six matchs à Villeneuve d’Ascq pouvant attirer 50.000 spectateurs à chaque fois, les retombées économiques étaient censées être au rendez-vous.

Sauf que le business est venu mettre son nez dans l’histoire. Pour les quatre commerces, tous situés dans le périmètre délimité par l’UEFA, il sera impossible d’afficher sa marque. Seuls Mac Donalds et Coca Cola, sponsors officiels de l’Euro 2016, seront visibles dans le périmètre.

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Horaires, prix, produits : tout est imposé

Et le jour du match, les commerces concernés ne pourront pas faire ce qu’ils veulent, loin de là. Horaires d’ouverture, prix, produits à vendre et même emballage seront les mêmes pour tous. Des règles à laquelle s’ajoute une redevance de 600 euros que chaque commerce devra verser pour pouvoir ouvrir ses portes le jour du match.

« C’est un contrat que l’on signe avec le groupe Casino qui gère les boutiques à l’intérieur du stade. Vu qu’ils paient une redevance, ils ont voulu que ce soit également le cas pour nous », explique, dépité, l’un des commerçants concernés;

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Difficile de refuser

Et difficile de refuser les règles fixées dans le contrat. Sinon, le commerce devra fermer et sera recouvert d’une bâche de 2,50 m les jours de match. Surtout, les retombées économiques attendues font réfléchir à deux fois avant se lancer dans un combat. « Vu l’événement, on ne peut que se plier aux exigences », reconnaît l’un des vendeurs.

Même constat chezGérard Caudron, le maire de Villeneuve d’Ascq où est installé le stade Pierre Mauroy. « Le rayonnement produit par cet événement pour la métropole lilloise et pour Villeneuve d’Ascq est réel et positif. Mais on a l’impression d’être des valets et de devoir faire tout ce qu’on nous dit. C’est un Etat dans l’Etat. Mais ce n’est pas propre à l’Euro. On a vu ça avec la coupe Davis et l’Euro de basket », constate un élu, un brin désabusé de ne pas pouvoir faire grand-chose dans « cette bataille du pot de fer contre le pot de terre ».

Contacté sur le sujet, l'UEFA n'avait pas eu le temps de répondre mardi soir.