C’est une éclaircie sur le réseau Transpole. Selon la dernière enquête commandée par la métropole de Lille (MEL), et communiquée le 4 mars, le taux de fraudeurs sur le réseau de transports en commun de l’agglomération a chuté de 3,9 points, à 14,4 %.

En un peu plus d’un an, la proportion de resquilleurs a donc reculé de 21 %. Mais le taux reste encore largement supérieur à l’objectif de 9,5 %, fixé pour 2015 par le contrat de délégation de service public. Précision : l’absence de tout titre de transport représente 76 % des fraudeurs recensés (pour les autres, c’est un problème de validation, ou autre).

Chez Transpole, l’enjeu est avant tout financier : Selon les calculs de l’opérateur (filiale de Kéolis), la fraude a coûté 14 millions d’euros au réseau lillois en 2014. Une baisse de 3,9 points représente trois millions d’euros de pertes en moins pour ce réseau, déficitaire de 16,5 millions d’euros en 2014…

Installation de portiques dès 2017

Mais la MEL aussi souhaite retrouver un taux de fraude soutenable, notamment dans la perspective du renouvellement de la délégation de service public prévue en 2018. « Ce sera notre héritage », a prévenu Gérald Darmanin, le vice-président aux Transports.

Alors pour inverser la courbe, la MEL a imposé à Transpole le respect du taux de contrôle de 3,5 % des voyages, qui était prévu par le contrat signé en 2011. « On n’était qu’à 3 % de contrôles [3,25% selon le rapport d'activité 2014] », a précisé Gérald Darmanin en octobre.

L’élu tourquennois compte surtout beaucoup, à l’avenir, sur l’installation de portiques d’accès au métro, dans sept stations à partir de 2017 (la première sera Lille-Europe). A terme, il espère passer le taux de fraude à 6,5 %.