SOCIÉTÉCalais: Fermeté requise contre les migrants fauteurs de troubles

Calais: Fermeté requise contre les migrants fauteurs de troubles

SOCIÉTÉLe ministre de l’Intérieur, le président de la région et la maire de Calais sont d’accord pour une plus grande fermeté de la justice…
Mikaël Libert

M.L. avec AFP

Le ton monte. Mercredi, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et Xavier Bertrand (LR), futur président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, ont plaidé pour une « fermeté » de la justice face aux heurts avec les migrants à Calais. En effet, autour de la rocade portuaire, les affrontements sont fréquents entre les migrants qui tentent de monter dans les camions et les policiers qui essayent de les en empêcher.

« Continuum d’action entre police et justice »

Des forces de l’ordre supplémentaires ont été déployées à Calais, mais « s’il n’y a pas un continuum d’action entre police et justice, nous serons dans une situation difficile. Il faut que l’efficacité des forces de l’ordre soit accompagnée d’une fermeté dans la réponse pénale », a souhaité Bernard Cazeneuve, à l’issue d’une réunion avec Xavier Bertrand et Natacha Bouchart, la maire de Calais.

« En accord avec la garde des Sceaux » Christiane Taubira, « nous sommes convenus de conduire une réunion de travail avec les élus de Calais » pour regarder « les conditions dans lesquelles nous pouvons mieux articuler l’action de la police et celle de la justice avec un objectif de fermeté », a ajouté le ministre de l’Intérieur.

« Ils doivent être expulsés du territoire »

De son côté, Xavier Bertrand a jugé nécessaire que le ministère de la justice « prenne toute sa part » à Calais. « Quand aujourd’hui ceux qui commettent des délits sont interpellés et arrêtés, ils doivent faire l’objet de sanctions » et « quand il le faut, ils doivent être expulsés du territoire », a estimé le futur président de Nord-Pas-de-Calais Picardie.

La maire de Calais a affirmé que « Le périmètre de la lande doit être réduit », appelant à ce que « l’ensemble des migrants, passeurs, no borders » qui s’y trouvent « puissent être éloignés ». « Concrètement aujourd’hui, il y a aussi une urgence économique à laquelle il faut répondre », a ajouté Natacha Bouchart, en évoquant la création d’une « zone franche sur l’ensemble de la ville ».