FOOTBALLLOSC: Pourquoi Frédéric Antonetti ne s'énerve plus sur son banc de touche

LOSC: Pourquoi Frédéric Antonetti ne s'énerve plus sur son banc de touche

FOOTBALLLe coach lillois est très calme depuis son arrivée à Lille...
François Launay

François Launay

Les images ont fait sa réputation. Quand on tape sur Internet le nom de Frédéric Antonetti, ce sont ses coups de gueule qui ressortent en premier. Que ce soit contre ses joueurs et même parfois contre des supporters installés derrière son banc de touche, l’entraîneur du LOSC s’est fait une solide réputation de caractériel.



« Ce qu’on déroule à longueur de temps sur Internet correspond à 5 % de ma personnalité»

Mais depuis son arrivée dans le Nord, rien à signaler. C’est plutôt son calme olympien qui frappe sur son banc. Parce qu’il n’y a rien à dire au vu du parcours sans faute depuis son arrivée (quatre victoires d’affilée) ? Non, c’est surtout qu’Antonetti en a eu marre qu’on le résume à trois minutes sur le Web. « Ce qu’on déroule à longueur de temps sur Internet correspond à 5 % de ma personnalité. Je ne peux pas renier ces images car c’est la vérité. Ce sont des choses dont je ne suis pas très fier mais ça fait partie de ma carrière. Ce que je regrette, c’est qu’on ne parle pas des 95 % restants. », explique le coach lillois.



Une image éloignée de la réalité

On nous aurait menti ? A priori oui car Antonetti assure qu’il n’est pas comme ça dans la vie. « Je suis plutôt calme et réservé. J’étais même un timide maladif quand j’étais jeune. Quand je dis ça, les gens me regardent avec des grands yeux. Mais j’étais vraiment le genre de personne à passer inaperçu quand il y avait beaucoup de monde. Après, sur un terrain, je m’exprime », reconnaît le coach lillois.

« #Antonetti "Je peux confirmer une chose : j'aime les joueurs. Et ils me le rendent bien depuis 25 ans" — LOSC (@losclive) December 17, 2015 »

Une pause bénéfique de deux ans

Même si ses deux années sabbatiques lui ont aussi servi à réfléchir sur son image. « Ça ne sert à rien de s’énerver. Les deux ans d’arrêt m’ont fait réfléchir. Je ne me suis pas dit qu’il fallait que j’arrête de gueuler mais j’ai compris pourquoi des gens ne m’aimaient pas. Quand on voit certaines images, je peux le comprendre. Il y a eu une évolution dans mon management. Et puis j’ai vieilli aussi », sourit l’entraîneur lillois de 54 ans.

De là à dire que ses gueulantes sont à jamais remisées au placard, il y a un pas qu’Antonetti... ne franchit pas. « Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura jamais de coup de gueule parce qu’il en faut aussi des fois. Mais il faut juste trouver le bon moment. Et je préfère l’intimité du vestiaire pour le faire que devant les caméras ». Pour le moment, ça fonctionne. Pour le moment...