FOOTBALLLigue 1: Pourquoi Lille ne voulait plus d'Hervé Renard

Ligue 1: Pourquoi Lille ne voulait plus d'Hervé Renard

FOOTBALLLa greffe n'a jamais pris entre le club et l'entraîneur...
François Launay

François Launay

Son départ n’était pas attendu aussi rapidement. Après à peine cinq mois de collaboration, Hervé Renard et le LOSC se sont pourtant séparés mercredi d’un commun accord, enfin selon le communiqué publié sur le site officiel du club.

C’est la première fois depuis son arrivée à la présidence du club en 2004 que Michel Seydoux se sépare d’un entraîneur en cours de saison. C’est aussi la première fois depuis le retour du LOSC en Ligue 1 en 2000 que le club voit un entraîneur quitter le navire aussi rapidement. Comment en est-on arrivé là ? Voici quelques pistes.

Des résultats catastrophiques.

Seizième de Ligue 1 avec un point d’avance sur la zone de relégation. Après 13 journées de championnat, le bilan d’Hervé Renard à la tête du LOSC était maigre, très maigre. Jamais le club n’avait connu un début de saison aussi difficile depuis plus de 20 ans. Avec deux petites victoires au compteur, le club nordiste est très mal embarqué au tiers du championnat. Et Renard ne fait que payer les pots cassés.

« Mine de tout, Hervé Renard aura marqué l'histoire du LOSC, étant le premier entraîneur à se faire remercier par Seydoux en cours de saison. — Kevin Jeffries (@kevjeffries) November 11, 2015 »

Une tactique et un fonds de jeu restrictif

L’ennui profond. C’est ce qui revient le plus en regardant les matchs du LOSC depuis le début de saison. Arrivé pour faire oublier René Girard et son fonds de jeu défensif, Hervé Renard a réussi à faire pire. Avec seulement sept buts marqués, Lille a l’une des pires attaques du championnat. Et la tactique du coach qui s’obstine à faire jouer son équipe en 3-4-3 avec des joueurs utilisés à contre-courant comme Eric Bauthéac a fini par user son équipe. Si le LOSC est très solide derrière, c’est à peu près tout. Une fois sorti de sa surface de réparation, l’équipe ne savait plus trop quoi faire…

« Étonnant renvoi d'Hervé #Renard, le début de saison du #LOSC - club sans pression et qui construit - aurait-il été meilleur avec un autre? — Jonathan Zebina (@JonathanZebina) November 11, 2015 »

Une communication pas assez lisse

« Je n’ai pas la solution ». Cet aveu sorti de la bouche d’Hervé Renard samedi après un nouveau match consternant contre Bastia (1-1) a peut-être définitivement scellé le sort du coach nordiste. Car depuis son arrivé dans le Nord, l’entraîneur ne s'est jamais départi de son franc-parler devant la presse.

Une attitude qui dénote dans le milieu si lisse du foot, et qui sans doute fini par lasser ses dirigeants. Comme quand le coach a avoué il y a deux semaines « s’emmerder » depuis le début de saison. Ou quand Renard, dans une interview accordée à La Provence avant le match contre Marseille, a avoué son ambition d’entraîneur un jour l’OM, tout en disant que le LOSC n’était qu’un tremplin. De quoi hérisser les poils de Michel Seydoux.



Des clins d’œil venus d’Algérie

Alors que l’Algérie songe à se séparer de Christian Gourcuff, son sélectionneur, il n’est pas interdit de penser que les Fennecs ont fait de l’œil au coach lillois, véritable Dieu vivant en Afrique depuis ses deux victoires en coupe d’Afrique des Nations aux commandes de la Zambie (2012) et de la Côte d’Ivoire (2015). De là à penser que Renard va bientôt rejoindre l’Algérie, il y a un pas qu’on peut sérieusement commencer à franchir…