Le glacier Dagniaux a été placé en liquidation judiciaire, a indiqué, lundi, la direction de cette PME nordiste. Créée en 1923, l’entreprise emploie 27 personnes et avait été placée en redressement judiciaire, cet été.

Un Dagniaux pour reprendre l’activité

La mairie de Roubaix, ville ou l’usine de fabrication de glace est installée depuis quinze ans, estime, de son côté, qu’une offre de reprise pourrait être étudiée. Le nom de Christophe Dagniaux, dirigeant du groupe Condor, est évoqué. Le maire (LR), Guillaume Delbar, doit recevoir un groupe de salariés, mercredi soir, pour évoquer ces pistes.

« La situation exsangue de Dagniaux pourrait s’améliorer si de nouveaux dirigeants compétents disposant de l’expérience nécessaire et des moyens financiers à l’avenant reprenaient cette entreprise », assure le maire de Roubaix, dans un communiqué. Il dénonce, par ailleurs, le comportement de l’actuel dirigeant de Dagniaux, Sébastien Van de Velde. « Il a refusé de répondre à nos sollicitations », accuse le maire.

« #Roubaix Le PDG de Dagniaux mis en cause par le maire @GDRoubaix après la liquidation https ://t.co/24wdXgU5Te pic.twitter.com/ORvbrIqcog — VDN Roubaix (@VDNRoubaix) 27 Octobre 2015 »

Annulation de commandes de glaces en 2014

Sébastien Van de Velde considère, de son côté, Danone comme responsable de cette faillite. En novembre 2014, il estimait que la commercialisation par le groupe agroalimentaire mondial de la marque Danio, avait fait perdre à sa société 15 % du chiffre d’affaires prévisionnel de 2014.

Danone a lancé en janvier 2014 le produit Danio qui avait provoqué l’annulation des commandes de glaces Dagniaux par les centrales d’achats des grandes surfaces. Motif : il était impossible de placer en rayon deux produits différents ayant le même nom.

La marque « Danaune » déposée

Le glacier du Nord avait alors demandé, sans succès, à Danone de retirer le produit de la commercialisation. En réponse, la PME avait déposé la marque « Danaune » à l’Institut de la propriété intellectuelle (INPI).

De son côté, un porte-parole de Danone assurait que « les difficultés » du glacier lillois étaient « regrettables », mais qu’il était « impossible d’imputer la responsabilité à Danone dans cette affaire ».