Ligue 1 : «Il y a une crise mathématique», reconnaît Michel Seydoux
FOOTBALL•Le président lillois revient sur le début de saison difficile de son club...François Launay
Une victoire en huit matchs. Après deux mois de compétition, le bilan du LOSC est très inquiétant en Ligue 1. Seizième au classement, le club nordiste joue déjà gros ce vendredi à domicile face à Montpellier (18e) dans un match de la peur. Même si Michel Seydoux ne veut pas s’affoler. Le président lillois se veut rassurant malgré les difficultés actuelles de son club.
Quel regard avez-vous sur le début de saison très difficile du LOSC ?
On peut d’abord commencer par parler des circonstances. On a eu un calendrier difficile pour débuter et on n’a pas pu jouer pendant un mois au stade Pierre-Mauroy en raison de l’Eurobasket. Je ne veux pas chercher d’excuses mais cela fait partie des éléments à prendre en compte dans l’analyse de ce mauvais départ. Après, quand vous faites autant de mouvements à l’intersaison, il y a toujours un temps d’adaptation qui est un peu plus long qu’espéré. Enfin, le contenu des matchs est bon mais il y a un manque d’efficacité sur lesquels il faut qu’on travaille.
Peut-on parler de crise?
Non. On pourrait juste parler de crise mathématique car ce n'est pas bon au niveau des points. Mais il faut nous laisser encore un peu de temps pour que l'on soit plus performant.
Vous n’êtes donc pas inquiet ?
Si j’étais inquiet, cela ferait longtemps que je ne serais plus dans ce métier. La difficulté de ce métier, c’est de rester zen quand la situation est compliquée. Il faut analyser les choses pour qu’on fasse des progrès. Il y en a beaucoup à faire mais il y a une vraie qualité dans ce groupe. Pour l’instant, il y a de la qualité individuelle mais pas collective.
Avez-vous un message à envoyer à votre entraîneur ?
Si j’en avais un à faire passer, je n’utiliserais pas la presse pour le faire (rires). Hervé Renard doit aussi s’adapter à ce nouveau challenge. Il vient d’un poste de sélectionneur et il y a un certain nombre de choses sur lesquelles il doit encore s’adapter. J’espère qu’on va progresser très rapidement c’est-à-dire dès ce match contre Montpellier.
Voir le LOSC jouer le maintien n’est pas l’objectif du club ?
Non. Ce n’est pas parce qu’on est dans la zone du maintien qu’on joue le maintien. Les objectifs sont beaucoup plus élevés que ça. Il faut finir dans la première partie de tableau au minimum.
La politique mise en place cette saison en direction des jeunes n’est-elle pas un peu précipitée ?
Non. Je suis très confiant. Les jeunes ont encore beaucoup d’expérience à acquérir. La mayonnaise est plus longue à prendre que prévu. Mais je n'ai aucune inquiétude sur la qualité des joueurs du LOSC. On est exactement dans ce que l'on s'était fixé. On savait que le challenge serait intéressant à relever. Il y a un bon travail de fait même si les résultats ne le montrent pas pour l'instant.
« #Renard rappelle que Lille n'a pas pu faire signer Sio, Waris ou Ayew. L'un d'entre eux aurait changé la donne, sans aucun doute #LOSC — Gaëlle Laurent ✏ (@GaelleLaurent7) October 1, 2015 »
Lille a beaucoup vendu cet été pour des raisons économiques. Comment se porte désormais le club sur le plan financier?
Le nerf de la guerre, c'est d'avoir les moyens. On a récupéré une liberté économique. A nous de performer désormais sur le plan sportif.