Terminus : Lille. Cinquante-deux réfugiés ont été reçus à l’hôtel de ville de Lille, ce lundi matin, par la maire (PS) Martine Aubry. Ils ont été accueillis avec un enthousiasme non dissimulé par environ 200 Lillois rassemblés dans le Grand carré de la mairie.

Le bus est arrivé en fin de matinée. Sur le perron du bâtiment municipal, beaucoup de journalistes. « Attention, certains réfugiés ont peur, ils ne veulent pas être filmés », expliquait Martine Aubry, écartant au passage quelques caméras. Impossible de leur parler directement, ils resteront très encadrés par le personnel municipal ou les associations présentes.

« Bienvenue chez vous »

Les premiers à avoir jailli du véhicule sont trois enfants suivis de près par leur mère qui en porte un quatrième, plus jeune. « Bienvenue à Lille, bienvenue chez vous », leur crie une femme qui assiste à la scène.

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Familles, enfants, couples ou hommes seuls, tous se sont rassemblés avant de gagner le Grand carré de l’hôtel de ville, foulant le tapis rouge et encadrés par les élus et les membres des associations. Sous les applaudissements, les réfugiés ont pris place sur des chaises, devant la tribune où la maire de Lille a pris la parole.

« Vous avez toute notre protection »

« Votre dignité et votre courage forcent le respect », déclare Martine Aubry. Parmi les réfugiés, une femme s’inquiète. « Mais dans trois mois, qu’allons-nous devenir ? », lance-t-elle par l’intermédiaire d’une traductrice. « Vous avez toute notre protection, tout le temps qu’il faudra », lui répond l’élue socialiste.

Selon Martine Aubry, ces personnes, majoritairement des Syriens, sont arrivées en France depuis le début de l’année. Tous résidaient déjà dans la métropole lilloise, mais dans des conditions précaires. Certains dormaient chez des amis, d’autres dans une voiture ou même dehors. Au cours des prochains jours, les 52 réfugiés seront hébergés dans un établissement pour personnes âgées (Ehpad) du centre-ville avant de rejoindre des logements définitifs. Ils pourront ensuite commencer les démarches administratives pour obtenir le statut de réfugié.