Somme: Le coût du blocage de l'A1 à Roye estimé à un demi million d'euros
SOCIÉTÉ•Des membres de la communauté des gens du voyage avaient érigé un barrage au cours du week-end…M.L. avec AFP
Un coût non négligeable. Lundi, la Sanef (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France) a évalué à un demi-million d’euros le coût du blocage de l’A1, de vendredi soir à samedi midi, par des gens du voyage.
Essentiellement du manque à gagner
« Au total, on estime notre dommage à environ 500.000 euros, 100.000 euros de dégâts divers et 400.000 euros de péage car on a dû ouvrir les barrières », a confié à l’AFP Arnaud Quémard, directeur d’exploitation du groupe Sanef.
Vendredi soir, une soixantaine de manifestants avaient érigé des barrages au niveau du péage de Roye en brûlant sur la chaussée, puis aux alentours de l’A1, des pneus et des palettes avant d’alimenter le feu avec des poubelles ou des arbres qu’ils avaient tronçonnés.
Bras de fer
Les gens du voyage avaient décidé cette action spectaculaire pour contraindre les autorités à accepter que le fils d’une des victimes de la fusillade, incarcéré à la maison d’arrêt d’Amiens puisse assister lundi aux funérailles de son père, tué dans une fusillade, mardi. Ils avaient d'ailleurs obtenu gain de cause. Les funérailles ont lieu ce lundi après-midi.
« On a une pensée pour tous nos clients qui se sont retrouvés dans des conditions de circulation très difficiles lors de ce dernier retour de vacances », a expliqué M. Quemard, soulignant que cette manifestation avait provoqué 50 km de bouchons sur l’A1, l’A16 et l’A29.
« On a pu intervenir samedi à partir de 15h et on a remis complètement les deux sens de circulation en état à 21h », a-t-il dit, soulignant que ces délais étaient « extrêmement courts ».
La facture pourrait s’alourdir, car la Sanef va devoir mener prochainement une expertise pour déterminer si la structure de l’autoroute a été endommagée. « C’est une réparation d’urgence, dans les semaines qui viennent on devra peut-être faire une réparation en profondeur », a-t-il dit.
La Sanef a fait part à l’AFP de son intention de porter plainte « dans les jours qui viennent », ce qui permettra « à la justice de déterminer les responsabilités ».