Les Verts décidés à former une liste de gauche alternative lors des prochaines élections régionales, en décembre. Les dirigeants EELV de la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie ont réaffirmé, mardi, leur hostilité à une liste en tête-à-tête avec le PS.

Une alternative "à l'accompagnement du libéralisme"

Ils se disent déterminés à s'engager au sein d'une liste de gauche avec d'autres partis dans "un rassemblement de premier tour alternatif à la social-démocratie d'accompagnement du libéralisme". Cette position, déjà exprimée par des écologistes locaux avant l'été, intervient à l'avant-veille des Journées d'été du parti d'Emmanuelle Cosse et Cécile Duflot à Villeneuve d'Ascq, près de Lille.

« #JDE #EELV Le bureau exécutif est dans la place et commence sa reunion :) pic.twitter.com/r0MKCB2Mdm — Marine Tondelier (@marinetondelier) 19 Août 2015 »

"Le désenchantement et le sentiment d'abandon"

Dans un texte qui sera soumis aux militants régionaux, Sandrine Rousseau, chef de file des écologistes pour les régionales, et cinq autres responsables d'EELV dans le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, pointent "la déception, le désenchantement et le sentiment d'abandon, voire de trahison d'une grande partie de l'électorat qui a élu François Hollande en 2012".

Pressés par le socialiste Pierre de Saintignon, leader du PS pour la campagne, et ses amis de faire alliance avec eux pour éviter que la région ne bascule de la gauche vers le FN, les signataires déclarent refuser "que l'avenir de (leur) grande région soit suspendu à cette seule question du Front National (...) et que, par un réflexe de repli et un aveu de faiblesse, le second tour soit joué avant le premier (...)".

« Nord : vers une alliance EELV-Front de gauche http://t.co/cqMHdEjlCT via @lemondefr @Rousseau2015 #eelv #fdg #NPDCP #Regionales2015 — Paulo-Serge Lopes (@paulosergelopes) 10 Août 2015 »

"Un projet écologiste ambitieux"

Se disant "convaincus" que la nouvelle grande région "doit et peut rester une terre de gauche", Sandrine Rousseau et ses amis affirment qu'il "n'est pas envisageable de mettre (leur) étendard écologiste dans (leur) poche plutôt qu'au centre de la campagne par un accord de premier tour avec le Parti socialiste".

Partisan d'un "projet écologiste ambitieux" pour la région, le texte, cependant, ne ferme pas la porte à la présence du PS sur une liste de gauche, à la double condition que d'autres forces de gauche et "citoyennes" y figurent et que les socialistes régionaux se démarquent nettement de l'orientation gouvernementale.