Les deux situations sont distinctes, mais elles mettent l'accent sur les problèmes de logement. La mairie de Lille est revenue, ce lundi, sur deux affaires qui empoisonnent l'été: l'expulsion de trois familles Roms d'un squat du quartier de Fives, fin juillet, et l'installation d'un campement sauvage de migrants sur le jardin des olieux, fin juin, dans le quartier de Moulins.

Des bails précaires

"Deux familles Roms, qui ont été expulsées, sont en situation d'être inserrées, avec notamment des enfants scolarisés. Nous cherchons des solutions d'hébergement pour elles", souligne la mairie qui propose de remettre en service les bails précaires. Un dispositif déjà mis en place dans le Douaisis, mais qui serait une première dans la métropole lilloise.

« Lille-Fives : des voisins se mobilisent pour les Roms expulsés de la rue de Rivoli #lille http://t.co/d0X5n2MuNf pic.twitter.com/fZesRAVWwy — VDN Lille (@VDNLille) 6 Août 2015 »

Signes d'intégration

Cela signifie-t-il la fin des villages d'insertion? "Pas du tout. Ce dispositif est complémentaire", explique la mairie. Une première famille pourrait bénéficier de ce type de bail, négocié avec les associations et la ville, dans les prochaines semaines. "Nous n'avons pas vocation à accueillir les 1.800 Roms installés dans la métropole, mais ceux qui montrent de véritables signes d'intégration doivent être aidés", note la mairie.

Campement de fortune

Autre problème de logement: celui que connaissent une trentaine de migrants venus d'Afrique noire (Mali, Guinée Conakry...). Depuis plus d'un mois, ils ont installé un campement de fortune dans le jardin des Olieux. Il s'agit, là aussi, d'une première à Lille.

« Au jardin des Olieux à #Lille : «le week-end, c’est encore pire...» pour les migrants http://t.co/w1qvoqkE08 pic.twitter.com/wKpjoHmZNI — VDN Lille (@VDNLille) 8 Août 2015 »

Cette fois, la mairie en appelle à l'Etat et au conseil départemental pour trouver des solutions. "La maire, Martine Aubry, a demandé un rendez-vous, la semaine prochaine, avec le préfet et le président du conseil départemental", annonce la mairie.

Un dispositif d'accueil pour les mineurs

Au titre de l'aide social à l'enfance, le département doit, en effet, prendre en charge les mineurs étrangers isolés. "Ils sont 14 à avoir intégré le dispositif d'évaluation. Il faut que le département accélère la procédure et qu'ils intégrent les centres d'accueil", souligne la mairie. Elle a fait savoir, par ailleurs, qu'"aucune expulsion ne sera demandée tant que les migrants respecteront le lieu".

La situation des majeurs est entre les mains de la préfecture, entre demande d'asile ou obligation à quitter le territoire français.