Nord: Trois choses que vous ignoriez sur la Villa Cavrois
PATRIMOINE•La Villa Cavrois ouvrira ses portes au public le 13 juin...Olivier Aballain
Rarement un monument historique aura accumulé autant d’histoires en si peu de temps. Alors que la rénovation de la villa Cavrois touche à sa fin, le chef d’œuvre moderniste conçu en 1932 par Robert Mallet-Stevens, à Croix, n’a pas fini de surprendre ses visiteurs. Petite visite guidée en attendant l’ouverture de la villa au public, le 13 juin.
-Du « Haute qualité environnementale » avant l’heure.
Côté ouest, la « chambre martyre » laissée volontairement à nu par la rénovation, montre la structure d’avant-garde voulue par Mallet-Stevens. Ainsi les murs extérieurs sont formés de deux parois en briques, séparées par une couche d’air. L’ensemble assure une isolation digne du XXIe siècle. Autre avantage : toutes les gouttières sont encastrées dans cet entre-deux murs, ce qui épure d’autant l’aspect extérieur de la villa.
-La 2e maison la plus chère de son époque.
Selon une citation rapportée par Paul-Hervé Parsy, administrateur de la villa, celle-ci faisait partie des « deux villas » les plus chères d’Europe dans les années 1930. La relation de confiance très forte entre avec son commanditaire, l’industriel Paul Cavrois, a permis à Mallet-Stevens de livrer une propriété dont il aura finalement conçu « le parc, les murs, les meubles, et pratiquement le mode de vie », selon Paul-Hervé Parsy.
-Une rénovation hors du commun.
Pour reprendre le parquet au motif rare qui orne toutes les pièces à vivre, le centre des monuments nationaux a fait appel à l’entreprise belge Jadoul, basée à Bruxelles.
Le parquet « Noël » de Jadoul - Jadoul
Le maître-parquetier belge, héritier direct de l’entreprise qui avait travaillé à la Villa Cavrois à l’époque, a pu travailler selon les mêmes techniques. Mieux : Jadoul a retrouvé dans ses réserves une grume (une pièce de bois) utilisée à l’époque, sur laquelle les artisans ont prélevé de nouvelles lattes. Résultat : une rénovation plus-que-parfaite.