Siemens a peu de chance de construire les futures rames du métro de Lille. Devant le tribunal administratif de Lille, le rapporteur public a recommandé, ce mardi, le rejet du recours du groupe allemand contre l'octroi à l'entreprise française Alstom d'un contrat pour la fabrication de ces rames. Dans ce match France-Allemagne, la décision du tribunal a été mise en délibéré.

Un contrat de 266 millions d'euros

En 2012, Lille Métropole avait retenu l'offre d'Alstom pour fournir 27 rames pour l'une de ses deux lignes de métro. Le contrat, estimé à 266,4 millions d'euros, doit permettre d'augmenter la capacité de la ligne, sur laquelle circulent déjà 28 rames de métro automatique VAL de Siemens.

Plusieurs critiques

Le groupe allemand avait déposé un recours en référé contre l'octroi du marché à Alstom. L'avocat de Siemens, Me Philippe Delelis, a mis en avant plusieurs critiques, notamment la distribution selon lui de «tous les plans du (métro) Val 208» aux concurrents de Siemens.

Des coûts de fonctionnement plus faibles

En mai 2012 Lille Métropole avait justifié son choix en assurant avoir retenu «à l'unanimité» l'offre du Français, estimant que c'était «celle générant les plus faibles coûts de fonctionnement sur le long terme», avec «un système de pilotage automatique offrant une grande souplesse d'exploitation et un large choix de design».

Le chantier, qui prévoit également un accroissement de 30% de la capacité de la ligne 2 du métro, doit s'achever en 2016.