Lille: Des déchetteries mobiles pour pallier la suppression des encombrants
ENVIRONNEMENT•Quatre villes de la métropole lilloise mettent en place, une fois par semaine, une déchetterie mobile pour récupérer les déchets recyclables...Gilles Durand
Une aubaine pour René qui passait par là. Au retour des puces, il lui reste un sac dont il n'a que faire dans son coffre de voiture. Hop, à la benne! Depuis samedi, plusieurs déchetteries mobiles s'installent une ou deux fois par semaine à Roubaix, Tourcoing, Chéreng et Wattrelos (voir encadré). Déchets verts, encombrants, déchets ménagers spéciaux (comme les médicaments ou la peinture) et désormais gravats: bref, tout ce qui peut être recyclé est récupéré directement dans certains quartiers.
Désengorger la déchetterie
Samedi matin, dans le quartier de l'Epeule, à Roubaix, quatre bennes attendent le client. Ici, le service est connu. Il est testé depuis un an. «Nous avons mis en place ce système, d'abord, pour désengorger la déchetterie de Roubaix, mais surtout, en prévision de l'arrêt des encombrants en janvier 2016, à Roubaix et Tourcoing», explique Pascal Copin, technicien de la direction des résidus urbains à la Métropole lilloise.
«Les rues sont plus propres»
Car l'an prochain, plus question de vider son grenier devant son domicile, une fois par mois. Il faudra prendre rendez-vous, gratuitement avec les services de propreté de la métropole lilloise. «Partout où le principe s'est instauré, on a constaté que ça marchait plutôt bien. Les rues sont plus propres. Même si les gens, parfois oublient les rendez-vous», glisse Arezki, un employé d'Esterra, l'entreprise qui récolte les déchets.
Un habitué se pointe pour déposer des pots de peintures. Ils sont pesés et rangés. Mais tout le monde ne montre pas le même civisme. «On a déjà vu une dame mettre plein de cartons dehors, sur le trottoir et sous notre nez. Il a fallu qu'on l'oblige à faire cent mètres pour qu'elle les amène directement dans le camion», raconte Francis, autre employé de chez Esterra.
A pied avec un chariot
En trois heures de présence, une cinquantaine de personnes, en général, se présentent à la déchetterie mobile de l'Epeule. «Ce sont des gens qui habitent le quartier, souligne Arezki. Ça bricole pas mal, ici et ils n'ont pas de voiture pour aller jusqu'à la déchetterie. On les voit arriver à pied avec leur chariot.»
Cette récolte régulière permet à la métropole lilloise d'alléger sa facture de retraitement des déchets, laquelle a été divisée par dix, passant de 200.000 à 20.000 euros par mois. Toujours ça de moins dans les impôts.