ENVIRONNEMENTLes particules fines empoisonnent (encore) le Nord

Lille: Sévère pollution aux particules sur toute la région

ENVIRONNEMENTLe niveau d'alerte à la pollution aux poussières a été franchi en Nord-Pas-de-Calais...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Malgré le soleil printanier qui brille sur le Nord, il ne fait pas bon mettre le nez dehors. L'épisode de pollution aux possières démarré lundi après-midi dans la région est passé mardi en phase aiguë avec un dépassement du niveau d'alerte de 80 microgrammes par mètre cube d'air (µg/m³).

« Me suis-je réveillé à Tokyo ? Ah non, nous sommes bien à Lille #pollution — Arthur Aurick (@Arthuraurick) March 18, 2015 »



Selon l'organisme Atmo de surveillance de la qualité de l'air, le niveau d'alerte devrait être maintenu toute la journée en raison de la stabilité de la masse d'air. L'épisode en cours est dû, relèvent les spécialistes, à une «accumulation locale de particules» combinée à un «apport de pollution provenant» du Nord/Nord-Est.

Jusqu'à 130 µg/m³ dans le Dunkerquois

Les niveaux de pollution ont approché les 100µg/m³ en milieu de journée (92µg/m³) au niveau de la station de Fives, à l'est de Lille. Hier, dans le Dunkerquois au niveau de Mardyck, la concentration de particules a dépassé les 130µg/m³.

Atmo Nord-Pas-de-Calais s'attend à une «stabilisation» du phénomène dans l'après-midi, avant une décrue d'ici jeudi pour atteindre un niveau plus proche du seuil réglementaire de 50 µg/m3.

Recommandations diverses

En attendant, il est recommandé aux personnes sensibles (enfants, personnes âgées, femmes enceintes, malades du système respiratoire) d'éviter toute activité sportive ou effort intense.

La vitesse maximale autorisée a été réduite de 20 km/h en Ile-de-France sur les autoroutes, routes et voies rapides, selon la préfecture de police. Dans un communiqué, les élus lillois de Europe Écologie-Les Verts ont réclamé l'application de restrictions de circulation «dès le premier jour» de dépassement des seuils.

Une étude récente de l'institut de veille sanitaire (InVS) dans 17 villes, a montré que l'exposition, même à des concentrations conformes à la réglementation européenne, augmentait le risque de mortalité à court terme.