POLITIQUELe PS nordiste déjà amer sur les Départementales

Nord: Le PS espère conserver le département malgré la division à gauche

POLITIQUELe PS risque de ne pas être présent au second tour dans de nombreux cantons si les voix se dispersent...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Le scrutin départemental n'est pas encore là, mais au PS du Nord l'amertume pointe déjà. Lors de la présentation des candidats PS-PRG-FDES aux départementales 2015, le chef de fille des socialistes, Didier Manier, a dénoncé la «responsabilité historique» du Front de Gauche et d'EELV dans la division de la gauche au premier tour.

Pour le président sortant du conseil départemental, le risque existe de voir la gauche éliminée du 2e tour à cause du faible taux de votants et de la limite de 12,5% des inscrits. «Avec 40% de votants (40,2% en 2011), il faudra faire 29% pour être qualifié (31%, en fait). Il n'y aura presque pas de triangulaires».

Dans le Nord, le PS a trouvé un accord avec les Radicaux de gauche (PRG) et le Front Démocrate Ecologiste et Social (FDES). Mais il s'est heurté au refus du Front de Gauche et de EELV, qui se sont alliés dans certains cantons.

Spectre de 2002 et «vote utile»

L'argument socialiste n'a évidemment pas manqué de faire réagir les principaux visés, EELV en tête:

« .@aballain C'est marrant en 2008 et 2011 il n'y avait pas d'alliance non plus, ça leur posait moins de problème. — Enzo Poultreniez (@enzopltz) March 9, 2015 »



Didier Manier en appelle donc au «vote utile» dès le premier tour pour voir la gauche représentée au 2e tour «dans tous les cantons». Une antienne reprise par Martine Aubry, qui rappelle le souvenir de 2002, lorsque Lionel Jospin avait été éliminé du 2e tour de la présidentielle: «Il ne faudra pas venir dire “Je n'ai pas compris” une fois la gauche éliminée (...) Ces gens-là prennent le risque que le département ne soit pas de gauche».

En écho aux déclarations de Manuel Valls sur la menace constituée par le Front National, la maire de Lille indique par ailleurs: «Il ne faut pas avoir peur, il faut combattre, et d'abord s'adresser à la raison des citoyens».