Quasiment assuré d'être relégué en fin de saison, le RC Lens ne veut pas perdre la face également sur le terrain économique. Actionnaire majoritaire du club depuis un an et demi, Hafiz Mammadov, en proie à des problèmes financiers, n'a pas pu tenir ses engagements cette saison.

«Si le club est cédé, ce sera pour 1 euro symbolique»

Une situation qui ne peut plus durer selon Gervais Martel. Dans une interview accordée ce lundi à L'Equipe, le président lensois espère convaincre l'homme d'affaire azérie de céder ses parts gratuitement.

«À lui de passer aux actes: s'il n'a pas les solutions, il ne va pas nous emmener tous au cimetière. Il a été le sauveur du club mais on ne peut pas vivre sur le passé. Je ne vois pas son intérêt à s’accrocher. Il a tout perdu, de toute façon. Si le club est cédé, ce sera pour un euro symbolique. Il doit comprendre qu'on est au bord du précipice et qu'on doit s'en sortir», explique le dirigeant nordiste.

Martel assure avoir «des contacts» pour la reprise du club

Reste qu'Hafiz Mammadov a investi 21,5 millions d'euros depuis sa prise de pouvoir en juillet 2013. Pas sûr qu'il ait envie de perdre la face. Pourtant, la survie du club passe par cette solution selon Gervais Martel «La porte ne peut pas s'entrouvrir à partir du moment où un actionnaire a 100 %. Aujourd'hui, nous cherchons des gens qui viendraient accompagnés. J'ai des contacts», assure le dirigeant nordiste qui exclut le dépôt de bilan.

«Ce serait de la folie. Ce serait dire: dans cinq ou six ans, on rase gratis. Regardez où en est Strasbourg. On a fait un gros travail sur la formation depuis vingt ans. Si on repartait en DH, tout cela exploserait», conclut le président lensois.