Les banques et actionnaires d'Arc international, ainsi que son candidat repreneur américain PHP, ont signé, lundi, un accord sur la réduction de la dette du groupe verrier, dernier obstacle à sa reprise, a-t-on appris de source syndicale.

«Aujourd'hui, avec la finalisation des négociations, on est arrivés à une dette descendue à 62 millions» d'euros, a affirmé à l'AFP Frédéric Specque, secrétaire (CGT) du comité d'entreprise, selon qui une option de rachat de dette pourrait encore la faire baisser, à 55 millions.

Une dette qui passe de 280 à 62 millions

La dette du groupe représentait avant cet accord quelque 280 millions d'euros. La réduire était l'ultime condition de reprise du groupe verrier par l'américain Peaked Hill Partners LLC (PHP). «Tous les verrous sont levés», a jugé Frédéric Specque.

Dernière formalité: le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) doit, dans le cadre du mandat de conciliation, valider d'ici au 20 février le projet de plan de reprise. Celui-ci avait été voté fin janvier par la majorité des syndicats et validé, jeudi, par la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi).

PHP a, en outre, «levé la clause suspensive» de la demande de classement amiante de l'entreprise, à laquelle le repreneur est opposé, a indiqué Guy Foube, élu Unsa. Mais «il y a très peu de chances que la commission paritaire étatique rende un avis favorable sur cette reconnaissance», estime Frédéric Specque, qui situe cette décision vers la fin mars.

Application du plan social

Les organisations syndicales avaient voté à l'unanimité contre le plan social, qui prévoit 557 suppressions de postes (dont quelque 200 licenciements) en plus des mesures de départs volontaires, mais avec 233 créations de poste. Soit une diminution nette de 350 emplois, essentiellement sur le site français. Cependant, l'adoption du projet de reprise ouvre, de fait, la voie à l'application du plan social, a expliqué en substance le cégétiste.

Arc International, fondé en 1825, est très présent depuis longtemps à l'international, mais ses effectifs français ont fondu de moitié depuis 2004. Il emploie aujourd'hui 5.690 personnes en France et 10.520 au total dans le monde. Son chiffre d'affaires a reculé de 1,1 milliard d'euros en 2011 à 978 millions en 2012, puis 901 millions en 2013.