Gervais Martel en a ras le bol. Après avoir défendu son actionnaire majoritaire depuis plusieurs mois, le président du RC Lens a pris pour la première fois ses distances avec Hafiz Mammadov.

«On ne va pas recommencer ce bin's», assure Gervais Martel

Interrogé ce lundi soir sur France Bleu Nord, le dirigeant du Racing a reconnu que les 14 millions d'euros promis depuis des lustres par l'homme d'affaires azéri n'arriveront pas dans les caisses du club. Et regrette la situation. «J'ai du respect pour l'actionnaire. C'est l'actionnaire, j'allais dire c'était...Quand on a un actionnaire qui a 99% des parts d'un club, on est obligés de respecter ce que dit l'actionnaire. Mais, moi je ne peux plus continuer à travailler comme ça. Maintenant, il faut qu'on sache si Hafiz Mammadov veut continuer et surtout est-ce qu'il a la possibilité de continuer? On ne va pas recommencer ce bin's. Moi je n'en peux plus d'avoir à défendre mon actionnaire. On va peut-être arriver à quelque chose de dur avec Hafiz Mammadov» a reconnu Gervais Martel.

Pas beaucoup de marge de manoeuvre

Le problème est que le président lensois ne peut pas pousser Mammadov vers la sortie. Propriétaire du club à 99% depuis qu'il a investi vingt millions dans les caisses du Racing à son arrivée en juillet 2013, l'homme d'affaires azéri ne partira pas sauf s'il décide de vendre ses parts. La marge de manœuvre de Martel semble donc réduite. Mais le président garde son éternel optimisme. «Ma marge de manœuvre, c'est le contact avec les gens. C'est une phase compliquée mais réalisable», assure le dirigeant lensois.

Cavaré vendu à Rennes pour 3,5 millions d'euros

En attendant, le Racing gère le court terme. Et pour faire entrer un peu d'argent dans les caisses du club, Lens a décidé de vendre le défenseur Dimitri Cavaré à Rennes pour 3,5 millions d'euros. Le joueur restera en prêt dans l'Artois jusqu'à la fin de la saison. Gervais Martel assure également que la saison du club est sauvée sur le plan financier et qu'il aurait pu vendre «pour 20 millions d'euros de joueurs» s'il l'avait voulu. L'argent promis n'est pas arrivé mais le Racing va bien malgré ses différends avec Hafiz Mammadov. Voilà la tendance au 2 février 2015. Avant sans doute de nouveaux rebondissements dans ce (trop) long feuilleton.