VIDEO.Beaucoup, beaucoup de journalistes pour le procès «du Carlton de Lille»
JUSTICE•Les médias étaient très nombreux à assister à l'ouverture du procès dit du «Carlton de Lille» dans lequel Dominique Strauss-Kahn va comparaître...
Mikaël Libert
Lundi, à 14h, s'ouvrait le procès du Carlton devant le tribunal correctionnel de Lille. Pendant près d'un mois, 14 prévenus vont défiler à la barre pour répondre à des accusations de proxénétisme aggravé. Parmi eux, l'ancien ministre, ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn. Mais aussi le proxénète «Dodo la Saumure», la tenancière de maison de passe Béatrice Legrain, l'ancien commissaire de police Jean-Christophe Lagarde ou encore le célèbre avocat lillois Emmanuel Riglaire.
Evidemment, tout ce «beau monde» réuni dans un tribunal, ça attire la presse. Des centaines de journalistes de plusieurs pays sont accrédités pour assister au procès. Des barrières métalliques ont été installées devant et à chaque entrée de parking du palais de justice. Une salle d'audience spéciale a été réquisitionnée pour l'occasion dans laquelle 50 places sont réservées à la presse.
La «tortue romaine»
Dans le tribunal, les caméras sont bannies et le terrain de jeu des photographes et cameramen se limite aux abords du bâtiment.Les arrivées et les départs des prévenus donnent lieu à un drôle de ballet qui peut effrayer si on n’est pas habitué. Dès qu'une tête connue est repérée, une tortue à la romaine se forme autour d'elle, hérissée de perches et de micros. On peut entendre des «c'est qui, c'est qui», prononcés fébrilement par ceux qui ne sont pas dans la cohue.
Certains médias sont (très) bien organisés. L'AFP, par exemple, dispose de 4 photographes et d'un vidéaste, chacun placé à un endroit «stratégique», comme les entrées de parking, pour «choper DSK». Manque de chance, celui-ci est arrivé dans une grosse berline allemande aux vitres teintées et s'est engouffré directement dans les sous-sols du palais.
Le parking de l'avenue du Peuple-Belge est entièrement squatté par les camions satellites des chaînes de télévision. Certaines ont même monté un plateau sur la maigre pelouse devant le tribunal. Les directs s'enchaînent au gré des arrivées des principaux prévenus. A 14h, l'audience débute et l'agitation retombe à l'extérieur, jusqu'à la prochaine interruption de séance. Celui qui, à coup sûr, va y trouver son compte, c'est le patron de la brasserie Le Bettigny située juste en face de l'entrée.
