En un match, le LOSC a l'occasion de faire oublier tous ses problèmes. Largué en championnat où il occupe la treizième place après vingt-trois matchs, éliminé en décembre dernier de la Ligue Europa où il n'a pas remporté le moindre match, sorti de la coupe de France dès les 32e de finale, Lille reporte tous ses espoirs sur la coupe de la Ligue.

«Ça peut apporter du piment à une saison compliquée», assure René Girard, l'entraîneur lillois

Ce mardi soir, le club nordiste accueille le PSG en demi-finale. L'occasion rêvée de retrouver le sourire et l'ambition. «Ce n’était pas un objectif en début de saison mais ça l’est devenu. On ne sera pas champion, c’est sûr. La coupe de la Ligue peut apporter un peu de piment à une saison compliquée», reconnaît René Girard, l'entraîneur nordiste.

Lille veut prendre une revanche sur les observateurs

Reste que battre le PSG ne donnera droit à rien. S'il passe, le LOSC aura une finale à jouer le 11 avril au stade de France. Seule une victoire dans la compétition permettra à Lille de disputer une coupe d'Europe la saison prochaine, son objectif du début de saison. Il n'empêche qu'éliminer Paris permettrait au club de régler quelques comptes. «Une dynamique peut s'installer avec la perspective de faire une finale. Ça peut être quelque chose de déclencheur. Et puis, ça permettrait aussi de faire un petit pied de nez à tout le monde car on ne nous a pas faits de cadeaux depuis le début de saison. On en a notamment pris plein la gueule avec nos performances en Ligue Europa. C’est l’occasion de booster tout le monde et de penser à autre chose», estime René Girard.

«Moins d'équipes ont peur de Paris cette saison»

Reste le plus dur: éliminer le double champion de France en titre et tenant de la coupe de la Ligue. Pas le plus facile même si le PSG semble moins souverain cette saison. «Le PSG n'est pas aussi bien huilé que la saison dernière. Ils ont des circonstances avec le retour tardif de leurs internationaux après la coupe du monde. Mais ça reste une équipe capable de faire la différence à tout moment. On sait comment ils jouent mais cette année, moins d’équipes en ont peur. Il y a toujours du respect mais trop les respecter est un aveu de culpabilité. De toute façon, on n’a rien à perdre», assure l'entraîneur lillois.

Même si les statistiques ne plaident pas trop en faveur du LOSC. Depuis l'arrivée de René Girard en 2013, Lille n'a plus battu Paris. Il serait bien que la série s'arrête, histoire que la fin de saison ne ressemble pas à un long chemin de croix.