Mercredi soir, Lille a battu Evian (1-0) lors d'un match en retard de la 14e journée de Ligue 1. Mais ce qu'on retiendra surtout de cette rencontre, c'est la minute de silence observée avant le match par joueurs et spectateurs du stade Pierre-Mauroy en hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo

Sans un bruit, tout en dignité et recueillement, un grand moment d'émotion qui a touché tout le monde comme le reconnaît Michel Seydoux, le président lillois. «Voir autant de personnes ne faire aucun bruit, c'était vraiment une minute de silence pour la liberté. Elle était magnifique, elle était à la dimension de la France et de la liberté. J'aimerais qu'on défende tous ses valeurs», a lâché un dirigeant nordiste «bouleversé par les événements»

«Des moments comme ça sont difficiles pour tout Français», estime Florent Balmont, le milieu lillois

De leur côté, les joueurs des deux équipes arboraient un brassard noir en hommage aux victimes. Des footballeurs qui ont eu du mal à préparer normalement ce match à l’image de Florent Balmont, le milieu de terrain lillois.«On a eu du mal à faire la sieste parce que ce sont des choses qui marquent. Des moments comme ça sont difficiles pour tout français. C'est important de soutenir tout le monde car ça choque la France», reconnaît le joueur nordiste.

Pascal Dupraz a «envie de se casser de ce pays»

Choqué aussi par les événements, Pascal Dupraz, l'entraîneur d'Evian, s'est montré particulièrement virulent. «Avoir une alerte sur votre téléphone qui vous dit qu'il y a douze morts parce que des cinglés pensent défendre une cause, ce n'est pas la vie. Un match est accessoire quand on vit de tels événements. C'est un pays qui n'est pas digne de voir de telles exactions. J'ai envie de protéger ma famille et de me casser de ce pays», lâche le coach savoyard.

Choqué par ces événements, le foot français observera une minute de silence sur tous les terrains de Ligue 1 et Ligue 2 ce week-end.