SOCIETELille: Une nouvelle charte de la vie nocturne plus restrictive

Lille: Une nouvelle charte de la vie nocturne plus restrictive

SOCIETELa nouvelle charte de la vie nocturne lilloise, présentée ce mercredi, par la maire de Lille, Martine Aubry, met fin à la fermeture des bars à 3h du matin en semaine...
Illustration bières dans un bar.
Illustration bières dans un bar. - FRED SCHEIBER / 20 MINUTES
Gilles Durand

Gilles Durand

En semaine, plus aucun bar lillois n'ouvrira jusqu'à 3h du matin. La nouvelle charte de la vie nocturne, officialisée ce mercredi par la mairie de Lille, veut mettre fin aux débordements constatés dans certains quartiers, notamment celui de Massena-Solférino. Un quartier pointé du doigt par la maire (PS) de Lille, Martine Aubry qui a tenu, lors d'un point-presse, à relater les faits divers qui ont émaillé les deux derniers week-ends: agression d'une jeune fille, vols à la danse, interpellations à la chaîne d'individus pour bagarre, deux agents de Transpole agressés par des personnes ivres...

Des milliers d'amendes pour tapage nocturne

«Les commerçants sont responsables de laisser les gens s'alcooliser, assène-t-elle. Les nombreuses opérations de sensibilisation et de prévention n'ont pas porté leurs fruits, la vie nocturne lilloise s'est dégradée».

Les chiffres sont éloquents: ces trois dernières années, 32 fermetures administratives d'établissements ont été imposées et 5.800 amendes pour tapage nocturne ont été dressées contre des particuliers ou des professionnels. «Un établissement contrôlé sur deux ne respecte pas les règles», précise-t-elle. Pour lutter plus efficacement contre ces nuisances nocturnes, la maire a décidé que, d'ici la fin du premier semestre 2015, une nouvelle brigade de vie nocturne verrait le jour, avec sept agents, au sein de la police municipale.

Des gérants de bars mécontents

Du côté des gérants de bars, inutile de dire que la pilule a du mal à passer. «On a été pris de court par cette annonce. On refuse cette nouvelle charte», conteste un gérant de café. Pour lui, «fermer les bars plus tôt ne va faire que déplacer le problème». La plupart des gérants de bars de Solférino-Massena réclament toujours «une présence policière plus importante». La guerre du zinc semble bel et bien déclarée.