Dimanche, un brigadier du commissariat de Valenciennes a mis fin à ses jours. Il a été retrouvé pendu à son domicile. Les obsèques ont eu lieu mercredi. Le syndicat Unité SGP Police dénonce les pressions subies par les policiers des commissariats du secteur.

La hiérarchie en cause

«Le père du policier décédé a pris la parole lors de l'enterrement, affirmant qu'il trouvait déplorables les conditions de travail dans le commissariat de Valenciennes», raconte le syndicat Unité Police. Toujours selon Unité, les proches du brigadier de 38 ans étaient unanimes pour dénoncer la «pression hiérarchique» que subissaient les hommes.

Dans un communiqué envoyé mercredi, le syndicat policier demande d'ailleurs «le déplacement immédiat» des deux commissaires, qui «exercent depuis trop longtemps une pression inhumaine» sur les policiers.

Dépression puis suicide

Avant de passer à l'acte, le fonctionnaire était passé par une longue période de dépression. L'un des commissaires en cause avait dissous l'unité dans laquelle il travaillait, et le policier s'était retrouvé muté au service de nuit. Après neuf mois d'arrêt, le brigadier avait repris le service fin septembre, soit un mois seulement avant son suicide. D'autres policiers étaient passés de la nuit au jour, sans être consultés. Pour le secrétaire régional adjoint d’Unité Police, ce genre de mutations serait «le fait du prince. Il suffisait d'avoir dit un mot de travers pour que le commissaire vous ait dans le nez».

Une manifestation avait déjà eu lieu en avril pour dénoncer les conditions de travail et la «rudesse» du chef de secteur. «C'est un appel au secours de tous les collègues que nous relayons», insiste le syndicaliste.

Contactée, la direction départementale de la Sécurité publique n'a pas donné suite.