POLITIQUEPour Martine Aubry, Sarkozy «ressort toujours les mêmes recettes ringardes»

Pour Martine Aubry, Sarkozy «ressort toujours les mêmes recettes ringardes»

POLITIQUELors de sa conférence de presse de rentrée, la maire de Lille a réaffirmé n'avoir aucune «ambition nationale»...
Mikaël Libert

Mikaël Libert

«Je suis bien à Lille, c'est ce que ne comprennent pas vos collègues au national», a lancé, vendredi, Martine Aubry devant un parterre de journalistes régionaux en préambule à sa conférence de presse de rentrée. Après s'être longuement exprimée sur sa politique municipale, la maire de Lille à fait une courte parenthèse sur les sujets nationaux.

Sur l'opposition. Sa première cible a été Nicolas Sarkozy, qui avait donné le premier meeting de sa campagne pour la primaire de l'UMP à Lambersart, dans le Nord, jeudi dernier: «Il n'a pas retenu la leçon de ses échecs et nous ressort toujours les mêmes recettes ringardes, déclare Martine Aubry. S'attaquer encore aux 35 heures ou aux fonctionnaires, c'est du comique de répétition». Sur Alain Juppé, autre candidat à la primaire de l'UMP, la socialiste est moins agressive: «C'est un républicain qui ne cherche pas à diviser les gens, concède-t-elle, mais sa vision de l'économie ne tient pas la route».

Sur le gouvernement. Martine Aubry assure vouloir que «François Hollande et Manuel Valls réussissent». La maire de Lille insiste cependant sur la nécessité de porter le débat sur certaines questions avec lesquelles elle n'est pas d'accord: «La situation est grave et le pays est en train de s'enfoncer. Je suis là pour aider, pour débattre et trouver des solutions», lance-t-elle. A propos du travail du dimanche: «Ça dépend de la société que l'on veut construire. Pour moi, la consommation ne doit pas être le seul objectif de la vie», affirme Martine Aubry.

Sur Patrick Kanner. La maire de Lille a aussi voulu faire le point sur l'entrée au gouvernement de Patrick Kanner, ancien président du Conseil général du Nord devenu ministre de la Ville et des Sports: «C'est clairement une manipulation, s'exclame-t-elle. Au début, au gouvernement, ils ont dit qu'ils avaient réussi à convaincre un de mes proches. Lorsque j'ai réagi en affirmant que Patrick Kanner et moi n'étions pas proches, ils ont dit que c'était pour "m'emmerder".»