Braderie de Lille: des trésors dans les cabas
événement•La foule des chineurs était au rendez-vous de cette édition 2014 de la braderie de Lille...Mikaël Libert
A la braderie de Lille, on trouve tout. Et aussi n’importe quoi. Plus la foule est grande, plus il faut chercher, mais avec de la chance, on peut tomber sur des «trésors». Portés à bout de bras, sur la tête ou ficelés sur les porte-bagages des vélos, des objets improbables, sortis des greniers, apparaissent au grand jour pour se payer une deuxième vie. Témoignages.
Sur la place de la République, dimanche, Jean-Marie et Maria font une pause. Lui est lillois, expatrié à Metz, elle est espagnole et découvre la braderie pour la première fois: «Il y a trop de monde! avoue la native de Cordoba, mais il y a certaines rues où l’on peut trouver de belles choses.» Et Maria extirpe de son cabas un vase jaune et bleu, assorti à son chemisier: «J’ai trouvé ce joli vase en pâte de verre. Il était à 95€, mais j’ai réussi l’avoir pour 60€», conclut-elle fièrement.
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Dans le coin des brocanteurs, vers le parc Jean-Baptiste Lebas, David et Marion regardent distraitement les étals sur le chemin du retour. Ce couple de trentenaires originaires de Lille avait une idée en tête en venant à la braderie: «Nous avons trouvé ce que nous cherchions!», déclarent-ils en exhibant un petit récipient en fer émaillé. «C’est un pot de chambre, glisse la jeune femme à demi-ton, mais c’est pour décorer!» Alors que David, le sourire aux lèvres, n’exclut pas de l’utiliser un jour, «en cas d’urgence!»
«Je me demande si je ne me suis pas fait arnaquer»
Plus loin, boulevard de la Liberté, Nicolas galère. Le jeune homme trimballe comme il peut une enseigne lumineuse presque plus grande que lui, au nom d’une célèbre marque de bière: «Je ne sais pas encore ce que je vais en faire, dit-il en reprenant son souffle, mais je n’ai pas pu résister.»
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Avec ses amis, Mickaël, fait le point sur cette journée du côté de la rue Faidherbe. Ce jeune Nancéen porte sous le bras une boîte en carton remplie de couteaux aux manches multicolores: «Ce sont des couteaux en céramique. Mais les gens me regardent bizarrement dans la rue depuis que je me balade avec ça, avoue-t-il. Je me demande si je ne me suis pas fait arnaquer!»
Rue Jeanne d’Arc, un costume de scaphandrier ne trouvait pas preneur. Sur le terre-plein du boulevard de la Liberté, un renard famélique, empaillé depuis des lustres, montre les crocs aux chineurs indifférents. De tout, et de n’importe quoi.