MUNICIPALES 2014«Oui, il y a de l'exaspération»

«Oui, il y a de l'exaspération»

MUNICIPALES 2014La maire sortante, Martine Aubry, est arrivée largement en tête du 1er tour avec 34,9% des voix...
Propos recueillis par Olivier Aballain

Propos recueillis par Olivier Aballain

Son score de 34,9% au 1er tour, Martine Aubry dit l'avoir vu venir. Mais la maire PS de Lille confie volontiers sa «surprise» concernant le vote des quartiers populaires de Lille-Sud ou Bois-Blancs. Au total sur la ville, il lui manque 7750 voix par rapport à 2008. Dimanche, Martine Aubry espère un sursaut.

Comment comptez-vous convaincre de nouveaux électeurs dimanche?

J'ai dit ma tristesse aux habitants de Lille-Sud, de Bois-Blancs. En ne se déplaçant pas pour faire leur devoir, ils donnent des arguments à la droite et l'extrême droite, qui prétendent qu'ils ne sont là que pour profiter de ce que l'on fait pour eux.

Comment expliquez-vous le vote FN et le taux d'abstention élevé? Par le contexte national?

Oui, il y a de l'exaspération, presque de la colère vis-à-vis de la situation nationale. Nous, nous sommes bien accueillis. Mais le vote FN est aussi le résultat d'une banalisation, par la droite, des thèses de ce parti.

Quelles seront vos priorités en cas de réélection?

L'emploi, l'éducation, la sécurité. Sur l'emploi, nous agissons tous azimuts, des pôles d'excellence jusqu'au circuit court. Ce circuit, qui met directement des jeunes en lien avec des patrons, a déjà permis de trouver 1150 solutions de long terme.

Y a-t-il une qualité que vous reconnaissez à vos adversaires?

Jean-René Lecerf dit qu'il est gaulliste et humaniste. S'il l'était vraiment, ce serait une qualité.

Quelle est votre conception de l'opposition?

Elle doit avoir une passion pour la ville et des propositions, ne pas dénigrer Lille et les Lillois comme Jean-René Lecerf ne cesse de le faire.

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■ L'absence de débat agace ses adversaires

Les deux adversaires de Martine Aubry ont regretté jeudi qu'aucun débat n'ait pu être organisé en sa présence. Pour Eric Dillies, «le mépris de Mme Aubry pour ses adversaires et pour les Lillois(es) ne connaît plus aucune limite», tandis que pour Jean-René Lecerf (UMP), «Martine Aubry refuse l'idée même de la contradiction». «Mes adversaires n'avancent aucune proposition dont nous pourrions discuter», fait valoir la maire de Lille.