Pas sûr qu'il faille s'en réjouir: le bilan 2013 des douanes de Lille est excellent. Les prises de drogue, de contrefaçons et de cigarette ont explosé l'an dernier dans la région. «Nous avons mieux ciblé les enquêtes», explique Guy Jean-Baptiste, le directeur régional (hors Dunkerquois). Le point, poste par poste.

Les cigarettes. Avec une hausse de 358% (pour un total de 1130 kg), les saisies de cigarettes de contrebande apportent de l'eau au moulin des buralistes. La différence de taxation avec la Belgique, qui alimente un écart de prix atteignant 30% sur certains paquets, a fait bondir la fraude. Selon Patrick Brice, président de la fédération du Nord des buralistes, l'enquête réalisée sur les paquets jetés à la poubelle a montré que 25% des paquets avaient été achetés hors du réseau français. Les douaniers, eux, indiquent que la taxation des paquets a pourtant progressé de 16% en 2013, pour dépasser 30 millions d'euros.

Les contrefaçons. Phénomène de crise: les prises de produits contrefaits, imitant une marque, ont bondi de 782% . L'une des réussites de 2013 pour les douaniers: avoir mis le paquet sur les saisies d'étiquettes et autres autcollants contrefaits, permettant de transformer un vêtement quelconque en produit chic. «Le produit et l'étiquette voyagent séparément. Mais c'est l'étiquette qui fait le prix», indique la direction régionale.

Les drogues. On note une augmentation générale pour la cocaïne (+64%), l'ecstasy et les amphétamines (+200%). Mais les médicaments (+150%) méritent une mention spéciale: sur les 10.000 doses saisies, une moitié concerne le dopage sportif, en particulier les produits de renforcement musculaire. L'autre moitié cible principalement les particuliers ayant des troubles érectiles. Contre ça, la douane est démunie.

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