«Libérez les harengs!» Des milliers de voix s'élèvent vers le beffroi. Il est 17h. Point d'orgue du carnaval de Dunkerque: le lancer de harengs sous cellophane à la foule. Environ 400kg de poissons sont ainsi déversés en vingt minutes sur une foule colorée en délire.

Le ressac des vagues

Jusqu'à mardi, la ville va vivre au son des fifres et des tambours des bandes pour fêter les 3 Joyeuses. Dimanche, ils étaient environ 40.000 à défiler dans les rues, en scandant des chansons paillardes et en imitant le ressac des vagues. Car, à Dunkerque, pendant le carnaval, tout est permis, même d'essayer d'embrasser sur la bouche les CRS venus renforcer le dispositif de sécurité (voir encadré). Xavier est un habitué. Voilà plus de dix ans qu'il vient chaque année de Brest pour participer à cette liesse populaire. «On fait la fête pendant trois jours et deux nuits, c'est magique», raconte-t-il, des paillettes sur les yeux.

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D'autres découvrent l'événement, comme ce groupe d'étudiants en urbanisme de Lille-I. «C'est le bouche-à-oreille qui nous a décidés à venir, raconte Marine. On a pris le train en fraude ce matin et on repart ce soir.» «Les gens sont super accueillants, renchérit Charlène. L'an prochain, on vient les trois jours, si on, trouve un endroit pas cher pour dormir.»

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