CUISINELadeyn, de «Top Chef» au Michelin

Ladeyn, de «Top Chef» au Michelin

CUISINELa recette du Nordiste, à base de produits locaux, séduit les guides gastronomiques français...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Florent Ladeyn ne cache pas son peu de goût pour les guides gastronomiques. Mais la réciproque n'est pas valable. Le chef nordiste s'est vu attribuer, lundi, une étoile au Guide Michelin 2014 pour son auberge du Vert-Mont, à Boescheppe. Finaliste du concours télévisé «Top Chef» en 2013, cet adepte d'une cuisine à base de produits locaux avait déjà reçu, en décembre, le titre de «Grand de demain» par le Gault & Millau.

Succès à Lille

Tous ces titres vaudront sans doute au nordiste de figurer rapidement sur la route des gastronomes internationaux, comme son collègue de Busne, Marc Meurin (qui conserve ses deux étoiles). Un paradoxe pour ce «locavore» convaincu, intarissable sur les bienfaits des produits du terroir d'ici. «A quoi ça sert de proposer une cuisine dite nordiste, si on prépare une carbonnade flamande avec des produits venus de l'autre bout du monde?», rappelle le chef à l'envi. Amoureux des pigeonneaux de son voisin Alex Dequidt (des jolies dodues qu'il fait amoureusement «maturer» trois semaines sur du foin), Florent Ladeyn ne perd pas une occasion d'attribuer son succès aux producteurs qui l'accompagnent, autant qu'à son personnel.

Le chef de 29 ans a d'ailleurs ouvert en décembre un 2e établissement, cette fois en plein cœur de Lille. Porté par le savoir-faire de son chef et sa notoriété télévisuelle, le Bloempot lillois ne désemplit pas. Mais pour l'instant, les Lillois doivent encore s'exiler pour goûter une table étoilée, même si les quatre «une étoile» du «Grand Lille» ont conservé leur macaron (Le Val d'Auge à Bondues, La Laiterie à Lambersart, l'Arbre à Gruson et la Table des jardins à Bois-Grenier).