VIDEO. Quand les gendarmes mènent l'enquête sur le Net
TECHNOLOGIES•Lille accueille le Forum international de la cybercriminalité mardi et mercredi...Gilles Durand
«Il n'est pas très malin. Il s'est pris en photo chez son dealer avec la drogue.» Le cybergendarme raconte comment l'analyse d'un smartphone et sa géolocalisation ont permis à la gendarmerie du Nord de confondre, récemment, un réseau de trafiquants basé aux Pays-Bas.
Le grand public va pouvoir découvrir ces nouvelles techniques d'investigation sur Internet, mardi et mercredi, lors du Forum international de la cybercriminalité à Lille Grand palais. Depuis plusieurs années, cette branche de la gendarmerie est en pleine expansion à cause, notamment, de la recrudescence des vols par ruse, d'élucidation d'affaires de pédophilie et d'atteinte au droit d'auteur et à l'image. De plus en plus de fonctionnaires sont formés. Ils sont désormais 80 dans le Nord-Pas-de-Calais.
Traces sur internet
A Arras, la cellule Nouvelle technologie (N'Tech) a ainsi traité 330 enquêtes en 2013, soit une hausse de 20% par rapport à 2012. «Disque dur, GPS ou téléphone portable livrent leur secret grâce à des logiciels adaptés. Notre travail consiste à dénicher des preuves», explique Laurent Frappart, patron de la cellule N'Tech à Arras. «Il faut 6 heures et demie pour extraire 15 gigas de données sur un smartphone, précise le cybergendarme Cédric Delporte. Mais l'essentiel de nos enquêtes désormais, consiste à retrouver des traces laissées sur Internet.»
D'où le développement d'un travail de veille, surtout sur les réseaux sociaux. Le dernier site à la mode s'appelle Spotted: une page dédiée à un établissement scolaire où les jeunes peuvent s'envoyer des messages anonymes. «C'est devenu un vrai repaire de corbeaux», regrette Laurent Frappart.