Les galeries commerciales se creusent la tête
Commerce Certaines enseignes quittent des espaces jugés trop chersOlivier Aballain
On croyait « Le 31 » tiré d'affaire, six ans après son ouverture en fanfare au côté des Galeries Lafayette. Mais la galerie de la rue de Béthune a dû faire face, coup sur coup, aux défections d'Adidas et de Grand Optical. Et aujourd'hui, c'est La Grande Récré qui projette de déménager rue Faidherbe (voir plus bas), au risque de créer une dent creuse de 1 300 m2. Désaffection pour les galeries de centre-ville ? Aux Tanneurs, ce sont neuf cellules commerciales qui restent vides (sur une quarantaine). « Nous sommes en période basse », reconnaît Xavier Potier, le directeur du centre. « Mais la fréquentation n'a baissé que très légèrement en 2013. » En fait, la plupart des commerçants pointe le niveau des loyers, à l'instar de la responsable d'Agatha, aux Tanneurs : « Avec des loyers aussi élevés, on ne peut pas attendre longtemps lorsqu'il y a un ralentissement du chiffre. Cela explique le turnover. » Marionnaud a même abandonné un bon tiers de sa surface il y a quelques années : « Aujourd'hui, pour attirer du monde, il faut toujours du neuf, des promos. Il faut se battre. » Tout n'est pas perdu. Au « 31 », Abdelmajide Chigri est satisfait de la fréquentation de son Darty : « On a trouvé notre clientèle. Mais c'est aussi parce qu'on ne majore pas nos prix. » A Euralille, le chiffre toutes enseignes confondues a progressé de 4 % en 2013, grâce, selon son directeur, « aux concepts exclusifs » développés par les boutiques. Et aux Tanneurs, l'installation d'un restaurant sur 600 m2 devrait animer l'entrée côté rue des Tanneurs. « Le niveau de loyers est un faux débat, estime Xavier Potier, car c'est le même ailleurs en ville. » Avis aux amateurs.