Vétusté pénible pour les étudiants
LOGEMENT•La rénovation prévue des résidences universitaires risque d'être reportée...Gilles Durand
La rénovation attendra. Fin avril, le gouvernement a décidé de geler 20 millions d'euros destinés à des opérations d'investissemebnnt concernant le logement et la restauration universitaire (voir encadré). La résidence Camus, sur le campus de Villeneuve-d'Ascq, est concernée par ce report, selon l'Unef. principal syndicat étudiant. Le Crous, de son côté, on assure ne pas être informé de cette décision. «Cette résidence, qui a une quarantaine d'années, a pourtant besoin d'être rénovée. La politique de rigueur ne doit pas l'emporter sur les investissements sociaux», dénonce Léo Voisin, vice président étudiant du Crous de Lille.
Des problèmes d'humidité
Du côté des résidents aussi, on s'inquiète. «Le bois des fenêtres est moisi. Ce n'est ni esthétique, ni isolé. Une douche sur deux, seulement, fonctionne ou ferme correctement », se désole Paul-Maxime, étudiant à Lille-III et résident à Camus depuis septembre.
Dans sa chambre de 9m2, Eric n'est pas tendre non plus concernant la vétusté. «Je suis résident ici depuis trois ans et j'ai régulièrement des problèmes d'humidité dans la chambre», lâche-t-il. Autre grief: les connexions internet obsolètes. «Il me faut 25 minutes pour charger un fichier car il y a beaucoup de monde sur le réseau.» La rénovation, comme d'autres, il l'attend avec impatience, mais avec un bémol: «Les loyers vont augmenter et certains étudiants n'ont pas les moyens. Alors, on se demande si ça vaut le coup». Dans le privé, une chambre universitaire, deux fois plus grande, coûte, au minimum, 400€ par mois.